FOURNÈS Un collectif d’associations dénonce toujours le projet Amazon, « emblématique du monde d’avant »
Le géant du e-commerce Amazon a fait la une des journaux ces derniers jours, la justice lui ayant ordonné de limiter son activité aux produits de première nécessité, ce qui a entraîné la fermeture pour cinq jours de tous les entrepôts français du groupe.
Localement, l’opposition à l’implantation d’une plateforme logistique d’Amazon à Fournès ne désarme pas, en cette période de confinement lié à l’épidémie de coronavirus covid-19. Ainsi, un collectif d’associations (ADERE ; ANVCOP21 Avignon et Montpellier ; ATTAC Alès et Nîmes ; Extinction Rébellion Gard et Montpellier ; Gilets Jaunes Désobéissant·es 34 ; i-buycott Montpellier ; Le Nouveau Monde ; Les désobéissant·es - Antenne Sud ; Youth For Climate Avignon) signe un nouveau communiqué pour s’en prendre à ce projet.
Le collectif, déjà auteur d’un rapport « pour dénoncer l'impunité fiscale, sociale et environnementale dont jouit Amazon en France et dans le monde » fin 2019, et du bloquage de l’entrepôt Amazon de Montélimar (Drôme) à la même période, estime que les récents déboires judiciaires d’Amazon « ne peuvent que nous inciter à poursuivre l'action citoyenne pour obtenir l'arrêt de tous les projets de construction de nouveaux sites en particulier près du Pont du Gard. »
Pour rappel, le projet s’étend sur une emprise au sol de 30 000 mètres carrés environ sur un terrain situé à proximité immédiate de la sortie Remoulins de l’autoroute A9. Son promoteur, Argan, prévoit « la création nette de 200 emplois sur les 5 premières années avec des pics d’activité à certaines périodes (fin d’année). » Par ailleurs, la maire de Fournès Christelle Hinque et plusieurs élus de la commune font l’objet de plaintes pour « prises illégales d’intérêts » concernant ce projet.
Un projet que le collectif d’association qualifie d’« entaché de conflits d’intérêts, qui portera atteinte au paysage de ce site touristique, en plus de préjudices sociaux et climatiques. » Et les signataires d’affirmer que « Amazon est emblématique du monde d'avant, nous devons trouver les voies d'une relocalisation de la production et de la consommation, respectueuse de ceux et celles qui produisent et travaillent, comme de l'ensemble du vivant. »
Une nouvelle pétition a été mise en ligne il y a quelques jours pour s’opposer à ce projet. À l’heure où nous écrivions ces lignes, elle comptait plus de 2 800 signataires.
Th.A