Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 19.03.2022 - corentin-migoule - 3 min  - vu 467 fois

GARD Le 60e anniversaire du cessez-le-feu en Algérie commémoré

Jean Rampon, sous-préfet de l'arrondissement d'Alès, a assuré le dépôt de l'une des quatre gerbes. (Photo Corentin Migoule)

La cérémonie du 19 mars, synonyme de cessez-le-feu en Algérie après huit années de combats meurtriers de 1954 à 1962, s’est tenue ce samedi matin, peu après 11 heures, devant le monument aux morts du square de Verdun, situé dans le jardin public du Bosquet à Alès. La ville de Nîmes en a fait de même cet après-midi en présence de la préfète du Gard, Marie-Françoise Lecaillon.

Ce samedi matin, peu après 11 heures, la ville d’Alès a organisé une cérémonie commémorative devant le Monuments aux morts du square de Verdun, en l’honneur du cessez-le-feu du 19 mars 1962 prévu par les accords d’Evian, bien que cette date ne fasse pas l’unanimité au sein de la classe politique et des associations de harkis qui considèrent notamment que "le cessez-le-feu n’a pas entraîné un cessez-le-sang", dans la mesure où les combats se sont poursuivis au-delà de cette date.

Présidée par Nadine Fraget, la commémoration a suivi son processus habituel, débutant par la lecture des messages, dont l’ordre du jour du général Ailleret en date du 19 mars 1962 lu par Auguste Mazet, vice-président du comité intercommunal d’Alès de la Fédération nationale des anciens combattants en Algérie, Maroc et Tunisie (FNACA).

Après quoi, Claude Couderc, président de l’Union locale des associations d’anciens combattants et des victimes de guerre, a rappelé que nous commémorions ce jour le 60e anniversaire du cessez-le-feu en Algérie. "N’oubliez jamais que la guerre est un mal qui détruit l’homme, son cœur, sa bonté, et menace sa dignité", a conclu le dernier nommé, faisant référence à plusieurs reprises à la guerre en Ukraine.

Le dépôt de quatre gerbes sous la crypte du monument aux morts a ensuite été assuré par le maire d'Alès, Max Roustan, accompagné du lieutenant-colonel Mazel, puis par Christophe Rivenq, président d'Alès Agglomération, secondé de sa vice-présidente, Valérie Meunier, entre autres. L'Harmonie en Cévennes pouvait alors faire retenir la sonnerie "Aux morts", avant de brillamment interpréter la Marseillaise.

À Nîmes, c'est sous la lecture que la cérémonie eu lieu au square du 11 novembre. Marie-Françoise Lecaillon, préfète du Gard, a présidé les commémorations de la journée nationale du souvenir et de recueillement en mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc, au monument aux Morts des deux guerres, en compagnie d'Annie Chapelier et de Philippe Berta, députés du Gard, d'Amal Couvreur et de Katy Guyot conseillères régionales, de Christian Bastid et de Vincent Bouget, conseillers départementaux.

À Nîmes (Photo Anthony Maurin).

Max Vieilledent, membre de comité de la FNACA a fait lecture de l’ordre du jour 11 du Général Ailleret en date du 19 mars 1962. Pierre Calistrat, élève du collège Jules Verne de Nîmes a participé à cette cérémonie par la lecture d'un texte rédigé avec ses camarades et leur enseignant. "À nous collégiens du XXIe siècle, il tenait à coeur de participer aujourd'hui aux commémorations de la guerre d'Algérie. Ces commémorations sont davantage qu'un simple exercice pédagogique, nous devons honorer, conserver et transmettre. Trois axes majeurs du devoir de mémoire qui ancrent et légitimes notre engagement à travers notre classe défense et pour la nation."

Yvon Richardoz, membre du comité de la FNACA a quant à lui lu le manifeste national de la FNACA. La préfète du Gard a lu le message de Geneviève Darrieussescq, secrétaire d’État auprès de la ministre des Armées, avant le traditionnel dépôt de gerbe par les autorités présentes et les anciens combattants.

Élus, anciens combattants et représentants de l'État (Photo Anthony Maurin).

Corentin Migoule

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