À l'initiative de Pierre-Antoine Levi, sénateur du Tarn-et-Garonne, 94 sénateurs ont adressé aujourd'hui une lettre officielle à Madame Roberta Metsola, présidente du Parlement européen, demandant la levée de l'immunité parlementaire de Madame Rima Hassan, députée européenne de La France Insoumise. Parmi eux, on retrouve le sénateur gardois Les Républicains Laurent Burgoa. 

"Cette démarche solennelle fait suite aux récentes déclarations de Mme Hassan affirmant que « le Hamas a une action légitime du point de vue du droit international », propos qui ont suscité une vive émotion et une profonde indignation au sein de la représentation nationale française", justifient les signataires. Jean-François Rapin, président de la Commission des affaires européennes du Sénat, et Roger Karoutchi, président du groupe d'amitié France-Israël, figurent parmi les premiers signataires de cette initiative.

Dans leur courrier, les sénateurs rappellent que ces déclarations, "qui semblent légitimer les actions d'une organisation reconnue comme terroriste par l'Union européenne, dépassent le cadre de la liberté d'expression légitime et s'inscrivent dans une dynamique de radicalisation inacceptable. Ils soulignent également que, si l'immunité parlementaire constitue une garantie permettant aux députés d'exercer librement leur mandat, elle ne peut être détournée pour protéger des discours qui incitent à la haine ou compromettent l'ordre public."

Le Sénateur Pierre-Antoine Levi précise : « L'Union européenne est fondée sur des valeurs de paix, de respect mutuel et de démocratie. Aucun représentant des institutions européennes ne peut, sous couvert d'immunité, tenir des propos qui légitiment le terrorisme. Notre démarche vise à permettre aux autorités compétentes d'examiner la portée et les conséquences des déclarations de Mme Hassan dans le respect des procédures démocratiques. »

Les signataires demandent donc solennellement l'ouverture d'une procédure visant à la levée de l'immunité parlementaire de Madame Rima Hassan, afin que les autorités compétentes puissent examiner la portée et les conséquences de ses déclarations.