Une réunion de maires qui se connaissent bien sur un sujet qu'ils connaissent moins. Les maires de Génolhac, Bonnevaux, Chamborigaud, Le Chambon, La Vernarède, Aujac, Sénéchas, Concoules, Malons-et-Elze et Ponteils-et-Brésis (exceptionnellement absent ce mercredi) avaient donné rendez-vous à l'Établissement public foncier (EPF) d'Occitanie, en compagnie du conseiler départemental, Patrick Malavieille, mercredi matin, et du sous-préfet d'Alès, Émile Soumbo. Des maires réunis au sein du collectif du haut des Cévennes et intéressés par l'aide que peut représenter l'établissement régional. 

"Nous apportons une ingénierie d'appui sur l'ensemble du territoire, explique Sophie Lafenêtre, directrice générale de l'EPF Occitanie. On a voté de nouveaux programmes sur cinq ans qui viennent en soutien des petites communes." Car si les montants des interventions de l'EPF sont mécaniquement plus élevés en ville, c'est bien dans le monde rural que se situe le gros de l'activité de l'établissement public. "On intervient en appui au développement économique, dans la revitalisation des centres anciens, en effectuant un bilan économique des opérations ou en fournissant une ingénierie préparatoire." 

L'EPF attend trois effets de son intervention, comme le signale son site Internet : un effet levier, "en portant le foncier nécessaire à la réalisation des projets d’aménagement et en le cédant directement à l’opérateur" ; un effet accélérateur, "l’EPF déploie son ingénierie soit en constituant les réserves foncières en amont des projets, soit en ayant une démarche d’acquisition active parallèlement à la définition du projet des collectivités" ; et un effet régulateur, l’EPF permettant "dans certains cas de lutter contre les phénomènes de spéculation, ou encore de surenchère dans un contexte concurrentiel". 

Des projets de Maisons en partage

Et dans les petites communes, qui se heurtent souvent au mur financier face à la volonté de faire, ce que rend possible l'EPF intéresse fortement. Chacun des maires énumère, ainsi, quel projet pourrait être appuyé. Au Chambon, c'est un projet de Maison en partage, déjà sur les rails. À Aujac, l'éventuel aménagement d'appartements  pour installer des familles et conserver l'école au village. À Sénéchas, c'est un terrain où sept futures maisons sont identifiées par le plan local d'urbanisme, mais qui pourrait finalement recevoir une Maison en partage, si un bailleur se montre intéressé. À Chamborigaud, on évoque les clients potentiels rencontrés pour le rachat de la filature, que le maire aimerait voir à nouveau occupée avant qu'elle ne s'effondre... À Génolhac, la commune évoque son problème de gendarmerie à vendre et ses cinq ponts à réparer. 

Président de son conseil de surveillance, Patrick Malavieille a donné des nouvelles de l'hôpital de Ponteils-et-Brésis, plutôt motivantes, entre un éventuel futur scanner et un projet pour les adultes handicapés vieillissants. Sophie Lafenêtre a aussi profité de la réunion pour signaler que l'EPF intervient "de plus en plus sur le risque inondations et l'expertise PAPI" (programme d'action et de prévention des inondations). Ce qui a vite rappelé aux maires de Chamborigaud et de Génolhac leurs problèmes de ponts...