HOMMAGE Jean-Paul Fournier s'exprime après la disparition de Jean-Louis Debré

Jean-Louis Debré aux côtés de Jean-Paul Fournier et Jean-Paul Boré en 2010
- Photo AFMD Gard"Sa mort est une perte immense pour la France, qui voit partir l’un de ses grands serviteurs et un grand Gaulliste."
C'est une grande figure de la droite française qui s'en est allée. Jean-Louis Debré est décédé à l'âge de 80 ans. Ministre de l'Intérieur de 1995 à 1997 et président de l'Assemblée nationale de 2002 à 2007 puis du Conseil constitutionnel de 2007 à 2016, Jean-Louis Debré longtemps proche de Jacques Chirac, était le fils de Michel Debré, rédacteur de la Vᵉ République. Le maire de Nîmes qui l'a bien connu, lui rend hommage.
"C’est avec une profonde émotion que j’apprends la disparition de Jean-Louis Debré, une figure majeure de la vie politique et institutionnelle de notre pays. Son nom restera à jamais associé à l’histoire de la République, tant par son engagement sans faille que par son profond attachement aux valeurs démocratiques.
Homme d’État d’une intégrité exemplaire, Jean-Louis Debré a marqué de son empreinte les plus hautes fonctions qu’il a occupées : ministre de l’Intérieur, président de l’Assemblée nationale, président du Conseil constitutionnel. À chacune de ces responsabilités, il a su incarner avec force l’esprit de la République, héritier d’une tradition gaulliste qu’il défendait avec conviction.
Mais Jean-Louis Debré, c’était aussi un homme de culture et de transmission. Écrivain prolifique, passionné par l’histoire et la littérature, il avait ce talent rare de rendre accessibles les grandes institutions à travers ses ouvrages et ses prises de parole.
Nîmes, ville imprégnée d’histoire et de patrimoine, se souvient de ses visites et de son regard éclairé sur notre héritage républicain. Il est d’ailleurs venu plusieurs fois au Festival de la biographie à Nîmes. Sa mort est une perte immense pour la France, qui voit partir l’un de ses grands serviteurs et un grand Gaulliste.
À sa famille et à ses proches, j’adresse, en mon nom et au nom des Nîmois, mes plus sincères condoléances."
Le 29 mars 2010, Jean-Louis Debré, alors président du Conseil constitutionnel, s'était rendu au Palais de justice de Nîmes. L’AFMD (Les Amis de la Fondation pour la mémoire de la Déportation) Gard, avec le bâtonnier Patrick Léonard, avait organisé sa venue pour la pose d’une plaque en hommage au bâtonnier Charles Bedos qui avait défendu Jean Robert et Vincent Faïta, guillotinés en 1943 et dont une plaque leur rend hommage sur le Palais de justice.