HÔPITAL ALÈS Le mouvement s'essoufle chez les soignants en gériatrie
Les soignants du Pôle personnes âgées doivent se plier, à partir du 1er mars, à une nouvelle organisation de travail. Celle-ci, basée sur un rythme de 7h40, se substitue à une expérimentation faite pendant plusieurs mois sur un roulement en 12 heures. La majorité des agents en gériatrie contestent depuis de nombreuses semaines la décision de la direction. Mais rien n'y fait.
Vendredi 21 février, à défaut de pouvoir s'adresser directement au Conseil de surveillance annulé à la dernière minute, les salariés ont remis une motion au secrétariat afin de demander qu'un médiateur soit nommé pour apaiser le climat social au sein de l'établissement. En outre, les organisations syndicales ont déposé un préavis de grève qui prendra effet à partir de demain, mardi 25 février.
Aujourd'hui, dans les couloirs de l'hôpital, une douzaine de personnels se sont à nouveau mobilisés pour distribuer à leurs collègues la fameuse motion, toujours dans un objectif d'information et de sensibilisation. Contrairement à d'autres fois, la foule n'était pas vraiment au rendez-vous. À quelques jours du déploiement des nouveaux plannings, les agents "sont dégoutés" selon une soignante qui continue le combat. Laurent, lui, faisait partie du service de remplacement : "Ces postes ont été supprimés et nous avons été affectés sur les différents sites" explique t-il. "En 7h40, nous n'avions pas le temps de nous occuper pleinement des résidents. Nous avions trouvé la solution en passant à 12 heures pour que les résidents aient le choix du moment où ils veulent être soignés. Et puis voilà que l'on se retrouve dans la même situation qu'avant. Cela n'a ni queue, ni tête" regrette t-il.
À 16h30, les organisations syndicales sont attendues par la directrice des ressources humaines, Catherine Barbezieux. Peut-être l'occasion de renouer le dialogue ? À suivre...