LE GRAU-DU-ROI Le maire s’inscrit dans la nouvelle vague
Le nouveau bâtiment municipal situé à côté de l'école André-Quet, salle des fêtes et des rencontres et future médiathèque communautaire, entre en service le 26 novembre 2024. Sa toiture particulière, conçue par une entreprise de la région, n’en finit pas de faire des vagues.
En plein cœur de la cité balnéaire gardoise, le bâtiment qui abrite la salle des fêtes et des rencontres (l'Agora) située au rez-de-chaussée de la future médiathèque communautaire Ernest-Hemingway, entre en service le 26 novembre 2024. Son toit insolite, façon zinc, ne passe pas inaperçu.
Nouvelle vague
Quelques jours auparavant, le maire Robert Crauste aura inauguré l'édifice lors d'une journée portes ouvertes le 23 novembre. Situé à 6 km de la médiathèque intercommunautaire d’Aigues-Mortes André-Chamson, l’équipement est proche du cœur de ville, facilement accessible, à proximité des groupes scolaires et des services sociaux. Il s’impose en complément direct de l’auditorium Jean-Pierre-Cassel (400 places) et du Palais des sports et de la culture.
L'Agora est dotée d’une salle des rencontres et d'une salle des fêtes de 1 300 m² pouvant accueillir jusqu’à 900 personnes au rez-de-chaussée (500 places assises). Au 1ᵉʳ étage, la médiathèque intercommunale d’une surface de 600 m² trouve son prolongement à l’extérieur, par deux larges terrasses ouvertes, protégées du soleil par l’avancée de la vague. Les grandes baies vitrées offrent un large panorama sur la ville.
L’endroit tient la promesse de devenir l’un des centres de gravité de la vie sociale de ce quartier rénové autour d’une véritable rambla, reliant le chenal maritime au nouvel écoquartier qui s'élèvera sur l’ancien emplacement du camping des Pins.
Rambla del Grau
Ces travaux de grande ampleur s'intègrent dans le plan de rénovation urbaine souhaité par Robert Crauste visant à connecter le chenal maritime du quai Colbert et l’écoquartier. Après avoir refait entièrement le front de mer, l’élu aspire à relier ce nouveau quartier au centre-ville, en passant par la gare, afin de "faire parler la modernité avec la tradition".
Le résultat d’un aménagement urbain produit par l’architecte espagnol Joan Busquets qui a imaginé une rambla reliant les quartiers au centre-ville et au port, comme à Barcelone. Un véritable lien entre le chenal maritime et l’écoquartier, par l’avenue Robert-Badinter (en contournant la gare des deux côtés) et l’avenue Simone-Veil, jusqu’au quai Colbert. En passant devant la salle des fêtes et les écoles. Un passage de voitures, de piétons, orné d’une piste cyclable.
« Ce bâtiment, en particulier son toit, évoque tantôt les dunes, tantôt les vagues. Il fait pleinement sens pour cette belle salle des fêtes et des rencontres, l’Agora, et cette médiathèque intercommunale Ernest-Hemingway qui se tournera, en particulier dans ses collections et ses expositions, vers l’univers marin », compose Robert Crauste.
Façon zinc
C’est à Soprema, une entreprise de la région (notamment située à Saint-Gilles), que l’on doit l'avènement de ce toit en vague dessiné par le cabinet A+ Architecture qui a puisé son inspiration dans les paysages camarguais. Sa toiture en forme de vague culmine à 14,5 m et 16 m de haut, offre des pentes pouvant aller de 15 à plus de 50 %. Un bac acier de type Hacierco® 40 SR de chez ArcelorMittal, a été cloué sur la charpente métallique et couturé tous les mètres par vis "autoperceuses". Un pare-vapeur en bitume élastomère de chez Soprema (Sopravap Stick S16) ainsi qu’une membrane d’étanchéité synthétique en PVC (Flagon SR Silver Art) en finition Glossy ont été installés.
Les plaques d’isolants ont d’abord été découpées au laser, puis posées en lit simple sur un bac acier cintré à la pose, accompagné d’une double isolation en laine de roche, garantissant une étanchéité monocouche. « Solution alternative au zinc, offrant une finition brillante et réaliste, nous avons proposé à A+ Architecture de mettre en œuvre la membrane PVC FLAG (Flagon SR Silvert Art) de chez Soprema, sur laquelle nous sommes venus poser des profils pyramidaux imitant la technique et l’aspect du joint debout », précise Hugo Fournel, conducteur de travaux à l’agence Soprema Entreprises de Montpellier.
Au rez-de-chaussée, la salle de rencontres s’amarre au ponton de la rambla tandis que la médiathèque se déploie au premier étage, partageant ainsi ce hall vitré de grande hauteur. La terrasse, sur laquelle un damier a été dessiné, est posée sur des plots en carrelage, comme des dunes plantées sur trois niveaux, et les jardinières en escalier compensent la pente.