Publié il y a 4 mois - Mise à jour le 10.07.2024 - Yannick Pons - 2 min  - vu 232 fois

LES SUDS D'ARLES Tiken Jah Fakoly ouvre le bal du festival au Théâtre antique

arles les suds tikenjah fakoly (yp)

Tiken Jah Fakoly

- Photo Yannick Pons

Ce mardi 9 juillet, après le Moment précieux de Mieko Miyazaki au sein de la cour de l’Archevêché, Tiken Jah Fakoly ouvrait le bal des festivités au Théâtre antique. Il a fait sauter le public avec son reggae africain.

Ce mardi 9 juillet, l’artiste africain, d’origine ivoirienne, comme il aime se présenter, se produisait pour la première fois au festival Les Suds, à Arles, au Théâtre antique. Juste avant, Mieko Miyazaki illuminait la cour de l'Archevêché.

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Tiken Jah Fakoly a fait sauter le public • Photo Yannick Pons

Vieux lion rugissant

La 29ᵉ édition du festival Les Suds à Arles (du 8 au 14 juillet), proposait une soirée musicale raffinée destinée aux mélomanes avertis, notamment grâce à Mieko Miyazaki et son quatuor Yako. Et puis, après Éléonore Fourniau, le griot africain Tiken Jah Fakoly en tournée, s’est arrêté au Théâtre antique arlésien le temps d’une soirée africaine, engagée et acoustique. 

Le lion rugissant présente son 16ᵉ album, Acoustic. Accompagné de musiciens jouant des instruments traditionnels d’Afrique de l’Ouest, il reprend ses titres phares entouré de quelques amis, dont -M-, Bernard Lavilliers, Horace Andy, Chico César…

Rythmes traditionnels

Ce mardi 9 juillet au théâtre antique, le maître du reggae africain interprétait donc ses succès en acoustique : Plus rien ne m’étonne, Africain à Paris, Ça va faire mal, Ouvrez les frontières… Le skank et la caisse claire laissent place aux percussions, djembés, kora, balafon et doundoun. 

Après avoir ouvert avec Africain à paris, il lance Ça va faire mal. « Imaginez 54 pays africains ensemble, ça va faire mal », a martelé le vieux guerrier. C’est sa marque de fabrique. Pour lui, le concert est une rencontre artistique mais aussi politique. Il continue avec Le prix du paradis et Plus rien ne m'étonne, avant de faire sauter le public sur Djourou. 

L’artiste effectue quelques pas de danse sur scène sur les rythmes traditionnels du soli ou du soukous. Le guerrier africain aux immenses dreadlocks fulmine dans sa barbe, du haut de son mètre quatre-vingt-cinq, puis lance Tonton d'America, tous en cœur ! En toute bienveillance, le fils spirituel de Bob Marley appelle le peuple africain à se réveiller puis à s’unir. Le Théâtre antique exulte et les effluves de jasmin, d'épices exotiques et d'herbe des songes se mêlent dans l'air arlésien, autour de la scène. Les Suds sont lancés.

Les cinq musiciens ont offert aux 380 personnes présentes deux écoles musicales séculaires • Photo Yannick Pons

Mieko Miyazaki offre une jolie performance

Juste avant, en compagnie du quatuor à cordes lyonnais Yako, la virtuose du koto illuminait la cour de l'Archevêché dans un Moment précieux. Les 21 cordes de sa harpe verticale japonaise dont elle pince les cordes, lui permettent de visiter quatre octaves. 

Mieko Miyazaki, la virtuose du koto, illuminait la cour de l'Archevêché dans un Moment précieux. • Photo Yannick Pons

Une tessiture particulièrement ample qui rappelle les sonorités des contrées du soleil levant. En 2018, elle rencontre les fraîchement diplômés du conservatoire de Lyon du Quatuor Yako, avec lequel elle se produisait hier soir, et les emmène en découverte. Les cinq musiciens ont offert aux 380 personnes présentes deux écoles musicales séculaires, Japon et France, en une seule performance. Un petit bijou particulièrement audacieux.



 

Yannick Pons

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