L'INTERVIEW Le cycliste Alexandre Delettre : « C'est un rêve de gagner à domicile »
Pour sa cinquième participation à l'Étoile de Bessèges, le Gardois Alexandre Delettre a hâte de glaner sa première victoire en professionnel, en évoluant sous ses nouvelles couleurs avec TotalEnergies.
Objectif Gard : C’est le début de la saison, avec d'abord deux courses en Espagne, les 24 et 25 janvier dans la région de Valence puis le retour en France, avec deux courses dans le coin. La Marseillaise le 2 février qui lancera la saison en France, puis vous allez enchaîner par l’étoile de Bessèges du 5 au 9 février. C’est une bonne nouvelle de commencer à domicile ?
Alexandre Delettre : Ça fait plaisir de démarrer en Espagne, pour pouvoir poser et évaluer où j’en suis, si la préparation a été bonne... Ça va me permettre d’avoir deux jours de course avant d’arriver en France. D'abord sur La Marseillaise, puis sur l’Étoile de Bessèges où je vais essayer d’être le plus performant possible. Ce sera ma 5ᵉ participation, donc on va voir si tout le travail effectué à l'entraînement et lors des camps a permis de progresser.
Vous avez changé deux fois d’équipe ces deux dernières années. Après un long passage chez Cofidis, vous êtes allé chez Saint Michel Auber 93 en continental, ou vous avez eu un rôle de leader. Vous revenez maintenant dans une équipe proTeam avec la possibilité de disputer les plus grandes courses du monde comme le Tour de France. Comment se sont passées ces deux dernières années ?
Au départ, j’étais chez Delko mais l'équipe a fermé donc je n'ai jamais eu l’occasion de faire mes preuves. Ensuite, chez Cofidis, j’ai quand même pu participer à des grandes courses comme Paris-Roubaix, Milan-San Remo et découvrir un grand tour comme le Giro en Italie. À la fin de mon contrat, je suis parti chez Saint Michel Auber 93. Là-bas, j'ai su me faire de la place petit à petit, au fur et à mesure des courses. Je me suis régalé. Désormais chez TotalEnergies, l'objectif sera de faire aussi bien et même mieux, en allant gagner et transformer mes podiums et top 10 en victoire. Je veux continuer à aller chercher l'excellence.
Ça fait quelques années que vous venez à l’Étoile de Bessèges. En étant quasiment le seul Gardois, cela fait de vous l’un des chouchous du public. L'accueil vous fait-il plaisir ?
C'est super, je suis bien content d'être déjà à ma 5e participation, et d'évoluer sur mes terres et mes routes d’entraînement. Et d'être soutenu par les Gardois, ça donne envie de se surpasser.
Vous connaissez bien le parcours de cette année avec notamment l’arrivée au Mont Bouquet le samedi 8 février ?
Disons que l’endroit que je connais le mieux c'est vers Bellegarde. Puis on va passer rapidement dans ma ville à Manduel et enchaîner sur la montée où je vais pour effectuer des sorties à haute intensité. La deuxième étape, vers Saint-Anastasie, le pont Saint Nicolas, je les emprunte tous les jours. En réalité, toutes les étapes de l'Étoile, je les connais et je connais par cœur les routes. Les seules que je connais moins, c'est dans le secteur de Bessèges même. Dans le Gard, on a des bonnes routes pour s'entraîner. Du côté de Nîmes, c'est assez vallonné, mais les Cévennes c'est top pour les longs cols. On a des belles routes sympas sans trop d'automobiles et avec le beau temps, c'est idéal. Sur l'Étoile, tout peut se jouer tous les jours. Déjà sur la première étape, des surprises peuvent être créées s'il y a du vent. Puis cette année, il y a le mont Bouquet qui nous poussera entre 13 et 15 minutes d’efforts intenses. Enfin, le contre-la-montre à Alès peut faire la différence comme ces dernières années.
D’ailleurs, quelles sont vos passions lors de la pause hivernale et lorsque vous êtes à la maison ?
Le vélo occupe principalement nos journées, même en repos. Mais j’adore voyager, soit très loin sur d'autres continents, soit en France où j’adore découvrir de nouveaux endroits. Sinon, j’aime bien bricoler et me balader. Mais aussi passer du temps en famille et avec les amis, car on n'a pas toujours l'occasion de les voir.
Cette année, le Tour de France passera deux jours à Montpellier, avant d’aller au Mont Ventoux en traversant le Gard. Forcément ça vous donne envie d’y participer ?
Oui, c'est sûr, c'est une ambition à long terme d'être au départ du Tour. On attend d'avoir les invitations officielles de l'équipe sur l'épreuve. Mais normalement, elle devrait y participer comme ces dernières années. Si l’équipe venait à y participer, pourquoi pas, mais on n'est qu'au début de la saison.
Une possible attaque sur cette étape pourrait être de mise ?
On verra d’ici là. Tous les jours, il y a une tactique d'équipe mise en place et on doit se concerter avec tout le monde pour voir ce qu'il est possible de faire. Puis ça dépendra de la forme.
Pour conclure, un objectif pour cette Étoile de Bessèges ? Un maillot distinctif, une échappée ou aider votre leader Pierre Latour ?
J’attends de voir ma forme en Espagne. Décrocher des beaux résultats et gagner une étape serait l'idéal, c'est un rêve de gagner à domicile, ce sera mon petit kif. Pour le général, on a des coureurs comme Pierre Latour pour la montagne et le contre-la-montre, mais j’ai des ambitions de réussite.