« Un petit-déjeuner équilibré pour bien démarrer ma journée. » C’est le slogan lancé par le collège Bernard Ventadour, engagé à ce que leurs élèves puissent manger des produits locaux et sains. Jeudi 10 avril, pendant 1h, deux classes de 6e, accompagnés notamment de leur professeur de SVT, ont appris à composer un petit-déjeuner équilibré, en lien avec leur programme éducatif. Chaque élève devait remplir un tableau en fonction de donnés en sa possession pour différencier les "aliments énérgétiques à privilégier", des "aliments énergétique à limiter", ou encore "les aliments fonctionnels et protecteurs."

Une bonne portion de produits bio et locaux

Nathalie Borelly professeur de français dans l’établissement scolaire, fait une synthèse des initiatives mises en place : « Nous avons multiplié les actions comme CréaMenu. Pendant deux semaines, des menus sont proposés aux cantines du Gard. Sur les collèges du Gard, dans toutes les cuisines, les repas sont préparés sur place avec 20 % de produits « bio et locaux », commente t-elle. C'est le cas par exemple du pain.

Dans ce restaurant scolaire gardois, 600 repas sont servis par jour. Quatre cuisiniers s’activent pour préparer des menus complets aux multiples saveurs en faveur de leurs petits protégés. Les collégiens se régalent dans un réfectoire de 180 places assises. « Nous avons du personnel en cuisine, dynamique et toujours partant, pour les projets que nous menons », souligne celle qui est également responsable du pôle éco-délégué. L’autre mission à mener par les professeurs et leurs partenaires, c’est la gestion des déchets alimentaires.

« Ce sont les premiers acteurs du gaspillage alimentaire »

Pour éviter de remplir des sacs entiers de nourriture, tous les moyens sont bons. La première solution mise en place dans ce collège bagnolais est de contrôler la proportion. Grâce à un code couleur, des assiettes petites faims ou grandes faims permettent aux élèves de se servir en fonction de leur envie. La semaine du 10 au 14 février, ces jeunes gens ont pesé leurs biodéchets. L’association Pic'assiette les a aidés pour faire l’évaluation du gaspillage alimentaire. Des engagements pris à cœur par les écoliers : « Le restaurant scolaire est un lieu de vie. Ce sont les premiers acteurs du gaspillage alimentaire. Rencontrer les agents permet de mieux lutter », détaille Nathalie Borrely, soucieuse et impliquée dans ce projet écoresponsable.

« Frigo Troc » : quand la lutte contre le gaspillage devient ludique

Pour que cette démarche du « zéro déchet » soit comprise et appliquée par tous, une méthode a été aussi proposée : tous les produits fermés, comme les yaourts, les fruits ou encore les petis fromages, peuvent être placés dans un frigidaire, dit le « Frigo Troc ». Le but est simple : les écoliers peuvent récupérer des aliments non consommés pour éviter de les jeter. Le tri est aussi fait à la fin du repas et les biodéchets sont compostés.

Un spectacle sur l’alimentation durable et le gaspillage alimentaire, financé par le conseil départemental du Gard, partenaire essentiel de leurs actions collectives, a permis également de sensibiliser ses 6e, studieux dans le respect des règles pour avoir un esprit sain dans un corps sain. Cette jeune génération espère en fin de compte continuer tous ensemble leur lutte contre le gaspillage alimentaire.