Publié il y a 1 jour - Mise à jour le 13.04.2025 - Propos recueillis par Sacha Virga - 3 min  - vu 152 fois

CULTURE L'humoriste Jeanfi Janssens : "La galère fait partie du parcours de l'artiste"

Jeanfi

Jeanfi Janssens

- Droits réservés - Pascalito

À 50 ans passés, Jean-Philippe Janssens (dit "Jeanfi") s'éclate sur scène et sur le petit écran. Multipliant les apparitions, cet ancien stewart fait partie de ces talents rafraîchissants, qui osent.

Objectif Gard : Ce dimanche 13 avril à 18h à la salle Bleue de Palavas-les-Flots, vous jouez votre spectacle "Tombé du Ciel". Pouvez-vous nous en parler un peu ?

Jeanfi Janssens : Je raconte ma vie, mon arrivée dans le showbiz... Le titre du spectacle est "Tombé du Ciel" parce que c'est pour indiquer aux gens que je ne suis plus dans les avions, mais maintenant ancré au sol et dans le showbiz. Je raconte ce qu'a changé la notoriété dans ma vie, dans celle de mes parents, mes croyances, mes superstitions, mes déboires amoureux et médicaux, la relation que j'ai avec mon chat et puis la solitude. Je pense que ce sont des domaines universels où tous les gens peuvent se reconnaître.

Un titre qui évoque votre ancienne profession de stewart. Qu'est-ce qui vous a poussé à vous reconvertir dans l'humour ?

Les hasards de la vie, ce n'était pas une conviction. Au point de départ, c'est une copine, hôtesse de l'air, qui m'a inscrit à mon insu à un concours d'humoristes en me disant que je perdais mon temps dans les avions et qu'il fallait que j'aille tenter ma chance. J'ai été faire ce concours et c'est comme ça que tout a démarré. Les gens de l'avion étaient mon premier public (sourires).

Est-ce qu'on se sent privilégié de vivre de ce métier d'humoriste ?

Je me sens complètement privilégié, surtout que j'ai adoré mon métier de stewart. J'adore celui-ci aussi, mais je me suis jeté à corps perdu. J'ai pris le risque que ça ne marche pas parce que je n'avais aucune garantie de succès. J'ai galéré pendant quatre ans, je n'ai pas payé mon loyer pendant un an. Je pense que la galère fait partie du parcours de l'artiste, en tout cas, ça lui prouve sa détermination. Je pense que quand on a envie de faire un truc où il faut s'accrocher, ça demande beaucoup de sacrifices et de doutes, mais c'est un risque. Je suis content de l'avoir pris parce qu'il a été payant.

Comment pouvez-vous caractériser votre humour par rapport aux autres artistes ?

Je ne sais pas vraiment, je ne me compare pas aux autres. Je fais mon truc sans regarder ce que les autres font, il y a de la place pour tout le monde parce que mon univers n'est pas celui d'un autre humoriste et vice versa. Je n'essaie pas de me situer. La meilleure preuve que ça marche, c'est que le public vienne me voir. S'il y a un public pour moi, il y a un pour les autres.

Vous allez jouer à Palavas-les-Flots, un coin que vous connaissez bien...

J'ai vécu quinze ans à Montpellier, et j'y avais des boutiques comme à Sète. J'ai eu même un élevage de chats persan à Villeneuve-lès-Maguelone. Je reviens en terre complètement connue.

Vous êtes également un homme de télévision, où vous avez figuré dans de nombreuses émissions...

J'aime bien m'essayer à tout. La scène, il y a un rapport public, qu'il n'y a pas à la télévision. Il y a un retour immédiat, c'est un exercice absolument différent. Et la radio est encore différente de la télé. Sur scène, je me permets de faire plus de choses, dans une société de plus en plus contrôlée, où on ne peut plus dire beaucoup de choses sur les uns et les autres et qui manque cruellement de second degré.

Un dernier mot ?

Je pense qu'on est dans une société où tout va mal. Tout le monde a besoin de tendresse. Je pense que mon spectacle, c'est de la légèreté et de la tendresse, il n'y a rien de méchant. C'est une petite parenthèse que j'essaie d'offrir aux gens, je ne sais pas si j'y arrive toujours, mais en tout cas, j'y mets tout mon cœur.

Propos recueillis par Sacha Virga

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