Publié il y a 10 h - Mise à jour le 15.02.2025 - Romain Fiore - 4 min  - vu 258 fois

L'INTERVIEW Noé Cabezas : "Aux USA, les infrastructures sont dignes d'un club de Ligue 1"

Noé Cabezas

La recrue hivernale du milieu de terrain, Noé Cabezas.

- Romain Fiore

Noé Cabezas, recrue hivernale de l'OAC, débarque après quatre ans aux États-Unis. Il évoque l'université et le "soccer", son parcours en Coupe de France, mais aussi la ferveur des supporters de l'OAC. 

De retour en France après un passage de quatre ans aux États-Unis, Noé Cabezas est la recrue surprise du mercato hivernale de l'Olympique d'Alès en Cévennes. Pourtant, son nom est bien connu des fans de l'OAC, puisque son père, Jean-Noël, est déjà passé dans les rangs du club dans les années 90, l'occasion pour le fiston de boucler la boucle. 

Objectif Gard : Présentez-nous votre parcours déjà bien riche à seulement 24 ans. 

Noé Cabezas : Je suis né à Cannes, mais j’ai grandi à Clermont-Ferrand, car mes parents ont déménagé là-bas. J’ai joué jusqu'à mes 17 ans en Auvergne en U17 Nationaux. Ensuite, on a bougé avec ma famille sur Fréjus, où j'ai pu disputer quelques matchs avec l’équipe première, mais principalement avec la réserve. Puis, on a dû revenir en Auvergne, sur Andrézieux. Là-bas, c’était ma première année pleine en National 2, j’avais 18 ans, on me met titulaire face à la réserve de Saint-Etienne. Contre eux, on a pu évoluer face à des Dylan Chambost, Léo Pétrot, Mickael Nadé, ou encore Wesley Fofana. Depuis ce match, je n'ai plus quitté ma place et j'étais titulaire à 18 ans. Cette année-là, on fait un parcours exceptionnel en Coupe de France, puisqu'on a éliminé l'OM sur le score de 2-0. Personnellement, j’avais fait un bon match, et je sors à la 75e sur des crampes parce que j’avais énormément couru. C'est sûrement le plus beau souvenir que j’ai dans le foot.

Puis il y a l'aventure américaine...

Oui, après un passage à Annecy et Angoulême, j'ai décidé de partir aux États-Unis à North Carolina State (Caroline du Nord). J'ai joué un an et demi en Caroline du Nord, puis deux ans à Quinnipiac University dans le Connecticut. C'était une expérience magnifique, j’ai pu apprendre la langue, et les infrastructures sont dignes d’un club de Ligue 1. J’ai même eu l'opportunité d'avoir une bourse complète donc je n'ai pas eu à payer mes années d'études. J'ai d'ailleurs été diplômé en économie en décembre dernier. 

Pourquoi avoir fait ce choix de quitter la France pour les États-Unis ? 

Je voulais continuer les études et avoir une vie sociale avec des gens de mon âge. Il fallait aussi avoir des bonnes notes pour jouer, on n'est pas éligible sinon, donc ça me poussait à être sérieux. 

Noé Cabezas Etats Unis NC State University
Noé Cabezas lors de son passage à NC State aux États-Unis.  • NC State Athletics

Là-bas, j'ai eu de nombreuses titularisations lors de mes premières saisons à NC State, puis du côté de Quinnipiac, j'étais un titulaire indiscutable et je jouais à chaque fois les 90 minutes. J'ai surtout pu jouer à mon poste de numéro six ou huit, et j'avais le deuxième temps de jeu de l'équipe derrière le gardien. 

Quel joueur vous a le plus marqué ? 

Forcément, c'était face à Marseille, et c'était le réunionnais Dimitri Payet en Coupe de France. J’étais au marquage sur lui, je voulais être agressif, qu’il me sente, et en fait à chaque fois, il lâchait le ballon avant. On comprend vite qu’il voit les choses avant tout le monde. C’est top la Coupe de France pour ça, ça permet de découvrir pleins de joueurs, mais c’est un bonheur éphémère. 

Pourquoi ne pas avoir tenté l'aventure MLS aux États-Unis ? 

La MLS c’est compliqué, car quand tu sors d'université, il faut se faire drafté, et beaucoup vont jouer en équipe réserve. Je pense qu’il était temps de rentrer, je suis désormais pas loin de mes parents, dans le sud de la France. 

Comment s'est passé la rencontre avec l'OAC ?

J’ai eu Jean-Marie Pasqualetti avec mon agent et ils cherchaient un milieu de terrain. J’ai envoyé mon CV et mes vidéos, et ça s’est fait rapidement. 

Quelles sont les différences entre le football européen et américain ? 

Le "soccer" ça m’a changé en termes de mentalité, je suis plus mature sur le terrain et posé. Les mentalités là-bas sont différentes, c’est une mentalité armée. Je suis maintenant plus discipliné, je connais mieux mon rôle. J’estime avoir bien progressé, en étant plus calme sur le terrain. Dans mes équipes, on était pas mal d’européens et notamment des scandinaves. Je pense qu’on a amené un truc en plus techniquement. 

Qu'est-ce que votre père vous a raconté à propos du club ? 

Noé Cabezas
Le milieu de terrain débarque en provenance des universités américaines.  • Romain Fiore

Mon père me disait, c'est un club sain, dans le sens où ils vont faire ce qu'ils ont dit, ce ne sont pas des vendeurs de rêve. Mais également un club familial, avec des bons supporters qui vont soutenir le club. J’ai vu que c’était un club qui me correspondait. La plupart des joueurs d’ici sont déjà allés plus haut, donc je sens que l’objectif, c'est la montée. Mais on sait que ça va vite, et que le leader peut chuter. 

Que pensez-vous apporter au sein de l'effectif ? 

J’espère que je vais amener un plus à l’équipe. Mais l’ambiance est déjà top, on sent un groupe uni et soudé et ça met direct dans le bain. Je pense toujours à l’équipe avant, donc j’espère qu’on va enchaîner des victoires. J’espère apporter de la maîtrise avec le ballon, de l’impact au milieu de terrain, puisque j’aime le contact, je me nourris de ça. On m’a aussi parlé d'aller faire la feria, de visiter le marché d’Alès, aller dans les Cévennes, visiter le Pont du Gard... C’est l’occasion de découvrir et c'est excitant de pouvoir tout découvrir quand on n'est pas de la région. 

Romain Fiore

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