Le 11 février 2025, en début d’après-midi, des gendarmes patrouillent autour des commerces du Grau-du-Roi. Le gérant d’un bar-tabac leur révèle qu’un jeune homme a tenté d’acheter un pari sportif avec un faux billet de 50 €. D’autres boutiques se plaignent de la même fraude. L’auteur des faits de 22 ans est rapidement identifié par les militaires et une perquisition à son domicile familial a lieu. Dans sa chambre, 10 grammes de résine de cannabis, 0,7 gramme de cocaïne et des faux billets de 50 € sont retrouvés. Les enquêteurs vont faire d’autres trouvailles, mais dans la chambre du petit frère de 19 ans cette fois : 19,4 grammes de cannabis et 5,95 grammes de cocaïne.

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Les deux frères sont sous surveillance électronique depuis mars 2024 pour des violences réciproques. Ensemble, ils purgent leur peine au domicile familial. Suite aux découvertes des enquêteurs, les frangins sont mis en garde à vue. Le plus jeune reconnaît directement son implication dans un trafic de drogue, qu’il aurait commencé depuis à peine un mois. Il s’approvisionnait auprès d’un fournisseur de Montpellier et vendait le stupéfiant via Snapchat. L'aîné a longtemps nié, avant de reconnaître qu’il avait été forcé de vendre. “J’avais une dette auprès de mon dealer, alors il m’a obligé de vendre pour lui. Il m’a même menacé avec un opinel sous la gorge", soutient-il.

Le vendredi 14 janvier, les deux prévenus comparaissaient devant le tribunal correctionnel de Nîmes. L’aîné est poursuivi pour usage de fausse monnaie, détention, offre et acquisition de stupéfiants. Le benjamin pour transport, détention, offre et acquisition de stupéfiants. “Comment avez-vous obtenu ces billets erronés de 50 € ?”, demande le président au prévenu de 22 ans. “J’ai vendu du stupéfiant avec un peu de savon, et le client m’a payé avec ces billets. Je ne savais absolument pas que c'étaient des faux. Je suis allé au primeur, il ne m’a rien dit. Puis, une commerçante m’a révélé que ce n'étaient pas des vrais, mais il fallait que je les dépense quand même sinon j’étais perdant”.

Estelle Meyer, procureure de la République, requiert : “C’est finalement l'arroseur arrosé pour l’aîné qui a voulu escroquer avec du savon et qui a finalement reçu de faux billets. Il a déjà trois mentions à son casier judiciaire. Je demande 18 mois de prison, un maintien en détention, l’interdiction de séjour dans le Gard. Le benjamin a deux condamnations à son casier judiciaire pour du trafic de stupéfiant. Il est en récidive, alors je demande deux ans de prison, un maintien en détention, et une interdiction de paraître dans le Gard pendant cinq ans."

Le tribunal correctionnel de Nîmes a condamné le plus âgé à 18 mois de prison dont six mois avec sursis durant deux ans avec un maintien en détention. Son petit frère a écopé de deux ans de prison, avec un maintien en détention.