L'INTERVIEW SPORT Evan Paulet, attaquant de l'OAC : "Je sais très bien qu'un jour mon tour viendra"
Arrivé cet été en provenance de la Corse et plus précisément de la réserve de Bastia, Evan Paulet tente de grapiller le maximum de temps de jeu face à la concurrence féroce devant lui. Cependant, le jeune attaquant se sent bien dans l'effectif de l'OAC et nourrit de grandes ambitions.
Objectif Gard : Comment s'est passée votre arrivée à l'OAC ?
Evan Paulet : Au début c'était un peu compliqué parce que le coach n'avait pas, a priori, de vues sur moi parce que j'étais un peu trop jeune. J'ai donc dû montrer par mon football que j'avais ma place après un mois d'essai à l'OAC. J'ai fini par convaincre le coach et le staff. Et au final je me retrouve ici. J'essaye de gratter le maximum de minutes en National 3, même si c'est compliqué avec la belle qualité d'effectif que l'on a. Mais je sais très bien qu'un jour mon tour viendra.
Justement, quelles ont été vos sensations lors de cette pré-saison ?
On a affronté le Montpellier Atlas Paillade, une très belle rencontre pour ma part puisque je suis rentré une demi-heure et j'ai marqué et délivré un passe décisive. Un bon début pour un joueur à l'essai. On a joué contre la réserve de l'OM ensuite, c'était un peu plus compliqué, avec aussi le contexte du repêchage ou non en National 2. Le coach voulait mettre l'équipe-type en prévision du championnat la semaine qui arrivait. Je n'ai pas beaucoup joué mais j'ai essayé de montrer toutes mes qualités pour avoir la possibilité de rester.
Lors de votre dernier match de Coupe de France face à Sussargues, vous avez dépanné en tant que latéral gauche et même délivré une passe décisive...
De base, je suis rentré pour jouer numéro 9, mais comme on avait fait tous nos changements, j'ai évolué en tant qu'arrière gauche. J'ai eu l'aide de Biss (Dole Datoumcaroul) et Jérémy (Fahrasmane) qui m'ont placé parce que c'était compliqué, mais dans la gestion de la profondeur et les efforts j'étais à 100 %. Il fallait gagner et surtout apporter de l'aide à l'équipe, c'est un poste où je peux jouer parce que du moment que je suis sur le terrain je suis heureux. Je fais une passe décisive à Rayane (Ekra) et en plus on avait révisé une célébration tous les deux !
Votre premier but est d'ailleurs en Coupe de France face à Calvisson de la tête, un but qui a dû vous faire plaisir ?
D'avoir marqué mon premier but sous mes nouvelles couleurs, c'est un accomplissement de tout le travail que j'ai pu effectuer lors de cette pré-saison. Je suis très content et à la fois focalisé sur les objectifs avec l'équipe : mettre le plus de buts possibles, ne jamais avoir un coup de mou. Je me suis senti très heureux et ça m'a libéré, j'ai aussi pu faire une pass décisive à Mickaël Fari, j'espère marquer mon premier but à Pibarot un jour !
On sent un très bon état d'esprit à l'entraînement, avec des rires et du chambrage, comment est-ce que vous vous sentez dans cet effectif ?
Je me sens très bien, on a un groupe qui vit bien et on se chambre tous entre nous (sourires). On fait plein de défis : celui qui perd aux tirs doit payer la cannette, celui qui perd au jeu du Banide doit apporter la nourriture le lendemain. C'est bon enfant, on ne peut pas rêver mieux. Le coach aussi est très chambreur avec les joueurs comme Lucas (Franco), Mohamed (Hamek)... C'est top !
La poule J comporte de grosses équipes, mais l'OAC semble armé pour les vaincre...
Oui, comme on l'a vu sur les deux premiers matchs que l'on a malheureusement perdu. Mais si on met les ingrédients qu'il faut en restant constants, on peut battre toutes les équipes. On a des joueurs de top qualité et avec la cohésion de groupe ça change tout. Les équipes de la Côte sont accrocheuses et physiques, mais on peut faire une grosse saison voire pourquoi pas monter en National 2.
Quel est votre objectif sur le plan personnel ?
Le coach me fait patienter mais je suis jeune c'est normal. Mon objectif est déjà la montée, comme le pense toute l'équipe. Personnellement, je voudrais montrer mon vrai niveau, marquer le plus de buts possibles, délivrer le plus de passes décisives, être constant, gratter le plus de minutes et pourquoi pas intégrer l'équipe en tant que titulaire ou remplaçant.
Pendant les matchs, les supporters sont très actifs et mettent beaucoup d'ambiance. Comment est-ce que vous les voyez de votre point de vue et quelle importance ont-ils à vos yeux ?
Je suis natif de Marseille et j'aime l'OM et sa ferveur. Je pense clairement que la présence des supporters de l'OAC change quelque chose et ça nous donne envie d'aller gagner pour eux. Voir des personnes comme ça derrière un club de National 3, c'est énorme et je ne pense pas que ce soit le cas dans toute la France, j'ai presque l'impression d'être au Vélodrome (sourires). Contre Aigues-Mortes en Coupe de France je ne pensais pas que tout le monde allait faire le déplacement, je me suis régalé ! Pour nous, le groupe, ça fait du bien mentalement et ça nous pousse à aller chercher quelque chose. Le Kop Cévenol Héritage est très proche de nous et on est très proche d'eux, c'est important de les remercier de leur présence.
De quels joueurs êtes-vous le plus proche dans le vestiaire ?
Je m'entends bien avec tout le monde, mais je suis très proche d'Ali (Mouandhu), Hamza (El Koubaïti) et de Wilfried (Baana Jaba). On aime trop rigoler et se charrier. Ali je le connais depuis longtemps, on s'était affronté quand il était à Montpellier en U19 et moi à Bastia. De le retrouver ici et de partager cette saison avec lui c'est un immense plaisir. Après comme j'habite au Rieu je suis très proche de ceux qui sont là-bas comme Yannis, Biss...
Un dernier mot pour conclure cette interview ?
Tout simplement, allez l'OAC !