Avec huit buts en deux matchs avec la réserve, Evan Paulet a repris confiance après une longue absence. Il a retrouvé du temps de jeu ainsi que la confiance du nouveau coach, Jean-Marie Pasqualetti. L'heure est-elle venue pour lui de devenir la nouvelle doublure de Wilfried Baana Jaba ?

Objectif Gard : Ces derniers temps, vous enchaînez les convocations dans le groupe et vous êtes même entré en jeu face à Corte. Ça commence à porter ses fruits pour vous en ce moment ?

Evan Paulet : Cette récompense, c'est du travail, juste du travail. Je savais que ça n’allait pas être facile avec Wilfried (Baana Jaba) et Michael (Fari) devant moi, mais j’ai travaillé. D’abord, j’ai eu quelques opportunités quand Hakim était à la baguette. Ensuite, depuis que Jean-Marie a repris l’équipe, ça a été un peu plus compliqué, car j’ai eu une longue maladie qui a affecté mes poumons pendant un mois. Depuis mon retour, j’ai joué et beaucoup marqué avec la réserve, j’ai charbonné. J’ai été récompensé, c’est une fierté.

Ça vous a fait du bien d’avoir du temps de jeu avec la réserve ?

Franchement, oui. Ça m’a remis dans le bain physiquement et, surtout, ça m’a permis de ne plus avoir la crainte d’accélérer, car c’était au niveau des poumons que j’avais mal. J’ai pu retrouver du cardio et montrer à tout le monde que ma place n’était pas en Régional 2. C’était ma première au stade Pibarot cette semaine face à Corte. La dernière fois, c’était contre Cannes en Coupe de France, mais je n’étais pas entré en jeu. Jusqu’à présent, mes seules apparitions avec l’équipe première avaient eu lieu à l’extérieur.

Vous pensez qu’il y aura du monde au stade ce samedi face à Fos ?

Oui, je pense et j’espère. En plus, si on gagne, on passe deuxième, donc c’est important. On se rapproche un peu plus de notre objectif, donc c’est crucial.

Comment le groupe vit-il cette potentielle deuxième place et ce match de samedi ?

On a tous le même objectif : ne pas laisser la victoire à Fos, tout arracher et repartir avec les trois points. Il ne faut rien regretter. On est sur une bonne dynamique et, honnêtement, il y a de quoi faire.

Les ajustements faits cet hiver ont-ils beaucoup apporté au groupe ?

Oui, je pense, mais c’est aussi une question de caractère. On en avait, mais on a mis du temps à le montrer. Le changement de coach nous a permis de révéler notre caractère, d’abord pour assurer notre maintien. Maintenant, on voit que si on gagne ce week-end, on passe deuxièmes, donc c’est un très, très bon coup.

Le coach a-t-il réussi à vous faire ressortir ce caractère ?

Honnêtement, oui, mais je pense aussi qu’il y a eu une prise de conscience au sein du groupe. On s’est tous parlé et on s’est dit que ce n’était plus possible de perdre des matchs comme ça, en faisant des erreurs techniques. À chaque fois qu’on encaissait un but, c’était un cadeau fait à l’adversaire. Cette prise de conscience a été humaine, avec le coach, mais aussi collective. Depuis, on a réussi à se forger un caractère plus solide. Je pense aussi que Yohan Mollo nous aide beaucoup sur ce point. C’est quelqu’un de rugueux, qui aime bien montrer les dents sur le terrain.

En début de saison, vous disiez que votre heure arriverait. Vous sentez que c’est le moment ?

Oui, je sens que mon heure arrive petit à petit. Ça me fait plaisir et ça me rebooste encore plus. Je donne encore plus de moi-même pour le club et pour cette deuxième place.

Qu’est-ce que le coach vous a dit ces derniers temps ?

Il est content de moi, notamment de mon entrée en jeu mercredi. Il m’a dit que j’avais fait une très, très bonne semaine et que ça portait ses fruits. J’ai été récompensé pour mes performances en réserve, où j’ai marqué huit buts en deux matchs. La semaine où on devait initialement jouer contre Fos, il avait dit que j’avais fait une super semaine, donc ils m’ont récompensé face à Corte. Et là, ça continue avec ce match demain contre Fos.

Vous allez affronter Fos, un club proche de Marseille, d’où vous êtes originaire. Ce sera spécial pour vous de jouer contre eux ?

Non, pas spécialement contre Fos. Le club le plus spécial à affronter pour moi, c’est Marseille. Et justement, la semaine prochaine, on va jouer là-bas. Ma famille sera présente, ce qui est un beau moment pour moi, d’autant plus que ma mère ne peut pas trop se déplacer. Franchement, ça fait plaisir de jouer dans le Sud.