MARGUERITTES Sapeurs-pompiers : nouveau chef, nouveaux enjeux
En poste depuis le 1er janvier, le capitaine Patrick Migoule a officiellement pris le relais du commandant Christophe Marintallon en tant que chef du centre de secours de Marguerittes. Une caserne très sollicitée qui doit s'agrandir.
Cela fait quasiment quatre mois que le capitaine Patrick Migoule dirige le centre de secours de Marguerittes, mais faute d'emploi du temps des élus, la cérémonie officielle de passation avec le commandant Christophe Marintallon n'a eu lieu que ce jeudi 25 avril. Pour assister à ce changement de chef encadré par un protocole, Alexandre Pissas, président du Sdis (Service départemental d’incendie et de secours) et William Portal, maire de Marguerittes, étaient notamment présent. Le capitaine Patrick Migoule, natif de Cruviers-Lascours a précédemment tenu le poste de chef de centre à La Grand-Combe (2001-2006), puis il a été affecté durant cinq ans au centre de secours principal d’Alès, au groupement territorial Cévennes Aigoual et enfin au groupement fonctionnel opération-Codis/Cta. Parallèlement, il dirige depuis 15 ans le Grimp (Groupe de reconnaissance et d'intervention en milieu périlleux).
C'est l'ancien chef Christophe Marintallon qui a ouvert les discours, "chef de centre est la fonction la plus noble de la carrière d'un pompier", a t-il déclaré. "Nous garderons le souvenir d'un homme et d'un chef de grande valeur", lui a rendu hommage, William Portal. Il occupe désormais le poste de chef adjoint du groupement fonctionnel formation du Sdis du Gard, après six années à la tête de cette caserne. Son successeur l'a rassuré : "j'ai déjà pris l'ampleur de la tâche avec 170 interventions supplémentaires observées sur le premier trimestre 2019 par rapport à 2018." Ce centre de secours fait partie des plus actifs du Gard avec près de 4 000 sorties sur l'année écoulée, pour un bassin de 11 communes à couvrir.
Une caserne saturée
"Il faut prendre ce centre pour modèle", a reconnu le patron du Sdis, Alexandre Pissas. Une caserne qui arrive à saturation qui compte dans son effectif 21 pompiers professionnels et plus d'une centaine de volontaires. "Depuis le début de l'année, j'ai eu une quarantaine de demandes mais je n'ai plus de place pour les accueillir", constate le capitaine Migoule. Un site prévu au départ pour assurer 2 500 sorties annuelles qui devrait s'agrandir d'ici quelques années avec un nouveau hangar de 700m2. "La commune a accepté de nous donner le terrain pour une extension", se réjouit Alexandre Pissas.
Comment expliquer une telle augmentation de l'activité ? "Les secours à la personne ont explosé", relève le nouveau chef. Les pompiers appelés pour des missions qui dépassent de plus en plus leur fonction première d'intervention sur les incendies et les secours d'urgence avec un territoire géographique à couvrir qui ne cesse de s'étendre. "Tous les jours nous sommes appelés pour intervenir à Nîmes sur les quartiers du Chemin-Bas, Route d'Uzès ou encore Route de Beaucaire car les casernes nîmoises sont saturées", poursuit-il. Avant de conclure, "avec la gare de Manduel, je suis inquiet car il y va voir un fief de vie immense." Un petit espoir demeure avec la nouvelle caserne de Saint-Césaire qui devrait ouvrir d'ici un an.
Corentin Corger
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