Publié il y a 2 jours - Mise à jour le 03.07.2024 - François Desmeures - 2 min  - vu 315 fois

MIALET Les décors du spectacle Son et Lumière en Cévennes reposent sur des bénévoles plein d'idées

Le groupe des techniciens autour de ce qui sera la proue du navire

- François Desmeures

Trois ans après "De Luther à Luther King", l'association Son et Lumière en Cévennes revient cet été au pied du Musée du Désert pour un spectacle autour du thème des migrations, à travers l'exil d'une famille huguenote, entre 1685 et 1704. À moins de trois semaines de l'événement, les bénévoles chargés des décors s'affairent au Mas Soubeyran pour fabriquer une proue de navire ou trouver la solution pour hisser un mât de 11 mètres. Des bénévoles "techniciens" qui seront aussi figurants lors des trois soirs de spectacle, les 19, 20 et 21 juillet. 

Le groupe des techniciens autour de ce qui sera la proue du navire • François Desmeures

"Côté cour, côté jardin... En fait, on utilise trois faïsses", résume Micou, qui chapeaute l'équipe de bénévoles chargés des décors du grand spectacle en préparation de l'association Son et Lumière en Cévennes, Exils !, des Cévennes aux Amériques. En bas, la tribune de 1 500 places qui accueillera le public. Sur la faïsse au-dessus, la scène, "de 5 mètres sur 10, qui s'avancera vers le public". Au-dessus, encore, le reste des décors et le parcours des figurants. 

Ce mardi soir, l'équipe admire le dernier arrivé dans le décor, auquel il manque encorte les peintures extérieures : "Une proue de navire, montée sur un chassis de caravane" et pilotée par une roue de remorque, "parce que le metteur en scène a décidé qu'on devait apporter le bateau, et l'enlever", explique Micou. Pour l'instant, il n'y a que la proue, oeuvre de ferronnerie de Michel Grasset, l'un des bénévoles. Mais, dans un peu plus de deux semaines, "la longueur réelle du bâteau sera de 11 mètres : on mettra des rajouts qui continueront le bastingage"

Micou (en chemise) discute des chantiers des prochains jours  • François Desmeures

Onze mètres, c'est aussi la taille du mât et des voiles qui devront émerger de la scène au cours du spectacle. Avec la crainte de soirées ventées qui pourraient mettre l'effet à plat. C'est la raison pour laquelle la scène avance de 90 centimètres par rapport à la faïsse, afin de cacher la machinerie nécessaire, notamment, à la levée du mât. 

Pour le reste, l'inventivité domine dans les décors, pour contourner certaines normes notamment. Comme celle qui interdit tout usage de feu sur les terrasses du Mas Soubeyran, en plein mois de juillet. "Il y a notamment une scène d'une soirée bohémienne autour d'un feu." L'équipe a donc conçu de faux-feux à la lumière rouge, avec une circulation d'air qui soulève un pepier imitant le mouvement des flammes. 

L'illusion d'un feu de camp pour une soirée bohémienne • François Desmeures

La complémentarité des compétences des bénévoles permet d'ailleurs de produire tous les décors. Avec un ébéniste, une peintre, un ingénieur en chef, etc. Ce sont en permanence 90 personnes qui travaillent au spectacle, mais jusqu'à 200 à 250 personnes impliquées dans l'organisation. "Chaque figurant aura deux ou trois rôles", résume Micou. Garde, Dragon et docker pour l'un, bohémienne et danseuse pour l'autre, etc. 

Sur place, les répétitions avec décor n'auront lieu que la dernière semaine avant représentation. Micou, Valérie, Dominique, Jean-Pierre, Solange, Georges, Jeff et Geneviève passeront alors des coulisses à la scène. En espérant que tout fonctionne sur des roulettes. 

François Desmeures

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