« Vous avez montré toutes vos qualités d’organisateur pour transformer le Parnasse en une arène de kick-boxing. Il était donc tout naturel de trouver une date pour vous accueillir de nouveau. Le maire est votre premier supporter », encense Nicolas Rainville, adjoint aux Sports à la ville de Nîmes, en s’adressant à Habib Bakir, entraîneur à l’Américaine Contact Club Nîmes et coorganisateur du Boxing Fighters System (BFS) Event. Il s’agit de la cinquième édition de ce gala de kick-boxing. Après trois représentations à Pablo-Neruda, le BFS a gagné ses galons pour prendre possession du Parnasse et réunir près de 3 400 spectateurs en 2024.

Le Nîmois Samy Si Ahmed sur le ring

Et obtenu ainsi le droit de renouveler cette soirée en 2025, le samedi 25 janvier. « Nous avons montré que l’on était des gens sérieux. Maintenant que l’on a les clés du Parnasse, on ne veut pas retourner à Pablo », souligne, avec humour, Habib Bakir fier de voir la belle progression de cet événement. Cette année, 12 combats sont au programme dont 11 professionnels avec la présence de boxers internationaux. Il y a au moins un combattant français dans chaque combat. Les athlètes locaux sont également bien représentés. Le Nîmois Samy Si Ahmed, frère de l’acteur Nassim Si Ahmed, sera sur le ring pour un derby gardois puisqu’il affrontera Mohamed Kirat, qui s’entraîne au Full Contact Cévenol à Alès.

Le club alésien sera aussi représenté par un pur cévenol, Romann Laroudie. Le jeune kick-boxer de 18 ans affrontera le Belge Pavel Zanet. On retrouve aussi l’Arlésien Mickaël Pignolo qui fera face à l’Albanais Franc Agalliu. Une soirée marquée par la présence de deux fratries, les frères Kamara et les frangins marocains Chakir. Chacun montera séparément sur le ring. Le clou du spectacle, le fameux main event, verra le Français Majid Amarouche combattre face au Néerlandais Guevero Nijohve pour décrocher la ceinture de championnat du monde WKN en K-1 dans la catégorie des -75 kg. Initialement, un combat féminin était prévu, mais l’une des boxeuses a été contrainte de déclarer forfait à cause d’une blessure.

Un show à 170 000 euros

Un tel gala représente un budget de 170 000 euros pour les organisateurs qui peuvent compter sur le soutien de la ville de Nîmes pour le prêt de la salle et toute la partie logistique. Ainsi que sur l’accompagnement financier de partenaires privés permettant au BFS de proposer le même ticket d’entrée depuis cinq ans à 25 euros. « On se démarque sur la qualité des combats, avoir des combattants internationaux n’est pas donné à tout le monde. On sait aussi bien les accueillir. Cela fait 30 ans que l’on est dans le milieu de la boxe, on fait le tour des rings toute l’année », dévoile Habib Bakir quant au secret de la réussite du BFS, qui espère transformer l’essai pour s’installer durablement au Parnasse.