Après une série de cinquante concerts Unplugged (débranchés), Thiéfaine revient rebranché avec sa tournée Replugged. Un retour à l’électricité, au rock pur et dur. Le rockeur-poète aux multiples Victoires de la musique continue de revisiter son répertoire. Il effectue ici un retour à une certaine proximité dans des salles plus intimistes comme Paloma.

Des mots qui touchent

Bien entendu, 46 ans après sa première sortie, La fille du coupeur de joint, incontournable de la setlist de l’artiste, a résonné dans la graaande salle pleine à craquer de Paloma. Thiéfaire, c’est un mélange de Bob Dylan et des Stones.

Il sait trouver les mots qui touchent, c’est un poète érudit. Sombre à la première écoute, ses textes sont à lire au-delà de toute raison, éteindre son cerveau afin de découvrir l’humour et l’émotion qui les habitent. Il met des mots sur des choses que l’on ressent au fond de nous. Des mots portés hier soir par six musiciens et cette voix, particulière et masculine.

Finish en apothéose

Sa setlist dure plus d’une heure et demie et se compose de morceaux issus du dernier album et de classiques. Il commence par Dies ole sparadrap Joey, puis Eux. La salle n’est pas vraiment convaincue, mais la tension monte. L’artiste antimainstream conclut son set rapidement par un somptueux duo de guitare, puis revient très vite pour le rappel.

Son fils à la guitare, Thiéfaine lance Alligator 427 remastérisé, d’une rare intensité, empreint d’émotion. Mathématiques souterraines et puis, on l’attendait tellement, à la cinquième chanson du rappel, La fille du coupeur de joint. L’artiste finit en apothéose, tire sa révérence et quitte la scène après une tape sur l’épaule de son fils Lucas, guitariste côté cour…