À la cour d'assises de Nîmes, le neuvième concours d'éloquence de Nîmes Université organisé par l'Asso Droit a présenté ses lauréats. C'est la dernière candidate à s'exprimer qui l'emporte : Saria Maelle avec le sujet suivant : "Empruntez le cortège de ceux qui condamnent l’amour". Sa dauphine est Lili-Rose Gandossi, dont la performance sur "Mettez à Dieu un bonnet d’âne" a également épaté le jury, par son côté audacieux et puissant. Le niveau de chacun a été particulièrement élevé cette année, laissant les juges départager les cinq finalistes avec grande difficulté. 

Cette finale marque aussi la fin d'une très grosse organisation, notamment de la part du président Kenzo Boudin. Il n'aura pas été de tout repos d'obtenir une salle au tribunal judiciaire en raison des audiences, "mais le tribunal judiciaire répond toujours très favorablement", affirme Ange Olibet, membre de l'Asso Droit. Dans le public, de nombreuses classes de collèges et de lycées ont répondu favorablement à l'invitation, quelques personnes ont dû rester debout en raison d'un nombre de places limitées mais aussi d'une grande affluence : "Sur ce tour-là, on est environ à 100 personnes", dévoile Ange. Pour terminer la journée, un buffet offert par le barreau de Nîmes a permis de prolonger les échanges et de profiter d'un moment gourmand bien mérité.

La complexité pour le jury

"Ce sont cinq talents tout à fait différent, avec des personnalités tout à fait différentes et des manières de s'exprimer aux antipodes. Il n'y en a pas une qui ressemble à l'autre", analyse Ange Olibet. Un constat partagé par la présidente du jury mais aussi doyenne de la faculté droit-économie-gestion Aurore Fournier, succédant à Vanessa Monteillet. C'était aussi une fierté pour elle, de voir ses étudiants mettre en pratique toutes leurs connaissances sur des sujets imposés et définis peu de temps à l'avance. 

"Je les trouve franchement brillants et courageux, parce que c'est loin d'être évident de prendre la parole comme ça en public et plus encore d'essayer de nous convaincre et de nous séduire", témoigne-t-elle. La difficulté réside aussi dans le fait de départager des personnes ayant des sujets totalement différents : "On a chacun nos coups de cœur. Mais malgré tout, je trouve que ce qui est intéressant aussi c'est de s'approprier le sujet. C'est ça qui m'attire chez eux, la façon dont ils s'approprient le sujet et qui devient véritablement leur sujet", conclut-elle.