NÎMES Le Parti communiste s'alarme de la fermeture au 1er janvier 2024 d'un service de la Sécurité sociale
"On atteint l’insupportable, à la fois pour les usagers, à la fois pour les agents salariés de la sécurité sociale. Il n’est pas acceptable que cette belle idée du vivre en commun qu’est la Sécurité sociale soit abandonnée au profit des assureurs privés."
Le Parti communiste du Gard s'alarme de la situation de la Caisse primaire d’assurance maladie du Gard à partir de janvier 2024. Selon les communistes, "le site de la rue du Cirque romain sera fermé. Il ne sera plus possible de déposer, sous enveloppe, feuilles de soins en attente de remboursement, documents demandés par l’administration ou toutes autres requêtes pour faire avancer un dossier médical. C’est pourtant quotidiennement, les habitantes et habitants du quartier peuvent en témoigner, que les Nîmoises et Nîmois utilisent la boîte aux lettres. Dorénavant, c’est sous plis affranchis que les dossiers et feuilles de remboursements devront transiter."
Et d'imaginer que c'est "probablement à une adresse à Montpellier, car un nouveau système numérisé va permettre une « mutualisation » des moyens et les dossiers gardois ne seront plus traités dans le Gard. En éloignant toujours plus les services publics des usagers on détériore le lien social, le lien humain si indispensable au bien vivre, au profit de critères de gestion. Il faudrait nous apporter la preuve de l’efficacité et de l’utilité de ces critères de rentabilité qui déshumanisent tout."
Le PCF de rappeler les chiffres de la Sécurité sociale dans le Gard. "En 2000, il y avait 800 agents dans le Gard, il n’y en a plus que 520. On annonce comme objectif pour l’an prochain la suppression de 25 équivalents temps plein. Les conséquences en seront multiples. D’abord en passant sous la barre des 500 agents, c'est la perte considérable d’activités sociales et syndicales en interne. C'est aussi la réduction encore des services aux publics. Il n’y a plus de centre ni à Alès ni à Bagnols/Cèze. Uniquement des guichets. Va-t-on assister à la même progressive destruction/réduction du service public à Nîmes ?"
Et de conclure : "On atteint l’insupportable, à la fois pour les usagers, à la fois pour les agents salariés de la sécurité sociale. Il n’est pas acceptable que cette belle idée du vivre en commun qu’est la Sécurité sociale soit abandonnée au profit des assureurs privés. Il nous faut affirmer dans quel monde nous voulons vivre, soit celui de la concurrence, de l’isolement et de l’individualisme qui aboutit à l’insécurité sociale, soit celui de la solidarité, de la paix et de la justice sociale, de l’égalité républicaine, qui offre la sécurité sociale. Le cœur des communistes penche avec raison pour la seconde solution : paix et justice sociale."