Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 30.10.2019 - anthony-maurin - 2 min  - vu 786 fois

NÎMES Les étudiants sonnent le glas de la passivité

Sarah, Brice et Mayeul veulent porter la voix des jeunes qui feront le monde de demain.
Les étudiants préparent les ateliers et les prochaines actions de l'association (Photo DR).

Génération demain Nîmes avec Mayeul, Sarah et Brice (Photo Anthony Maurin)

C'est acté, les jeunes prennent le pouvoir. Les statuts de l'association sont déjà créés et une dizaine de jeunes nîmois se lance dans la bataille verte. Une bataille sans guerre, une bataille avec des messages à faire passer, mais d'abord à recueillir auprès des oubliés.

Ils sont des dizaines de milliers, mais leur voix ne compte pas encore. Inaudible, parfois incomprise, la jeunesse nîmoise en a assez qu'on pense pour elle. Elle a choisi de lutter et d'imposer ses propres choix pour son propre avenir, notamment sur l'écologie et la transition qui va avec.

Pour Sarah, membre de l'association Génération Demain : "Nous sommes tous très différents, nous n'avons de parti politique mais nous voulons tester la durabilité des programmes politiques qui seront lancés pour les municipales 2020. Nous voulons prendre soin de l'environnement et imposer certaines questions avec une démarche constructive." Coïncidence heureuse pour les jeunes qui se lancent dans la noble bataille.

Les premières actions de l'asso seront très prochainement mises en place, en fin d'année. "Nous allons créer un label qui évaluera l'aspect durable des candidats pour les municipales de 2020. Nous allons aussi organiser des ateliers de la jeunesse en faisant participer toute la jeunesse, des collèges à la fac en passant par les lycées qui voudront bien nous recevoir", poursuit Brice.

"Ça serait bête et idiot de ne pas les écouter"

Sous la forme didactique de table ronde, les ateliers seraient adaptés au public ciblé. "Nous voulons échanger, débattre, voir de nouvelles idées émerger et surtout laisser parler les jeunes qui ont des choses à dire sur la question", assure Mayeul. Surpris par l'implication de plusieurs jeunes médiatisés comme Greta Thunberg peut l'être, les Nîmois veulent libérer la parole et laisser la place aux idées.

"S'asseoir ensemble, parler... Au collège, à mon époque, on ne s'intéressait pas à ces phénomènes. Aujourd'hui je suis impressionnée de voir la prise de conscience qui existe. Jamais nous n'avions eu une jeunesse aussi jeune et aussi engagée", ajoute Sarah. Une jeunesse qui fera les adultes de demain et les seniors d'après-demain. "Ça serait bête et idiot de ne pas les écouter. Nous dépendons encore de nos parents, nous étudions, nous avons une petite vingtaine d'années, nous ne sommes plus des enfants mais pas encore tout à fait des adultes", expliquent les trois membres associés.

"Quand on voyage un peu, on voit ce qu'on pourrait faire ici. Nîmes pourrait être une ville verte si on s'y prend maintenant, elle le sera dans dix ans ! On peut être un modèle, mais il faut faire avancer les choses les unes après les autres", conclut Brice. La jeunesse est dans une bulle quasi hermétique. La société se fragmente depuis deux ou trois décades mais l'avancée des nouvelles technologies n'y fait rien. Les jeunes ont droit à leur avenir après des générations égoïstes qui n'ont pas pensé à ce genre de chose...

Les jeunes nîmois seront actifs, veilleront et surveilleront les élus : "Nous ne nous arrêterons pas au simple constat !", promettent-ils.

Pour rejoindre l'asso : par mail sur generation.demain@outlook.fr ou génération demain sur les réseaux sociaux et générationdemain sur Insta.

Anthony Maurin

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