NÎMES L'Université et le projet Lawbot : quand la recherche et l'intelligence artificielle coopèrent
Le projet Lawbot, financé par l’Agence nationale de la recherche et mené par l’unité de recherche sur les risques Chrome de l’université de Nîmes, s’est positionné sur le thème de la justice prédictive. La mise à disposition gratuite au public est envisagée lors de cette année 2025.
Il propose un éclairage de l’impact que l’intelligence artificielle a sur le droit et a abouti à un outil d’intelligence artificielle appliquée à du texte, visant à être mis à disposition gratuitement de tous les professionnels du juridique. Avec plus de 3,8 millions de décisions judiciaires françaises en matière civile et pénale prononcées et plus de 200 000 décisions des cours d’appel stockées dans la base JuriCA par an, l’intelligence artificielle est une évolution qui a toutes les chances d’impacter la pratique du droit dans les années à venir.
Lancé en 2021 grâce à un soutien de l’Agence nationale de la recherche, le projet de recherche Lawbot est axé sur l’intelligence artificielle et étudie l’impact de celle-ci sur le domaine du droit autour de l’idée de « justice prédictive ». Véritable projet interdisciplinaire à l’image de la recherche menée à l’université de Nîmes, Lawbot a mobilisé des chercheurs en droit, en économie et en informatique, afin de proposer une approche complète de la thématique.
En envisageant à la fois les avantages, les limites et les points de vigilance, Lawbot aboutit à une modélisation des décisions judiciaires avec la création d’un prototype d’outil basé sur des données statistiques utilisables par l’ensemble des professionnels du contentieux. L’organisation et le traitement de l’information permettent d’avoir une vision élargie de l’existant et de prédire un résultat judiciaire probable. Ces prédictions visent une meilleure adaptation de la stratégie et une anticipation efficace de l’argumentaire pouvant être envisagé.
Avec la recherche, Lawbot a ainsi pour ambition d’envisager des utilisations pertinentes et raisonnées de l’IA. Ce projet porté par l’unité propre de recherche Chrom de l’université de Nîmes a été mené aux côtés de plusieurs autres équipes de recherche française : l’Institut de recherche en informatique de Toulouse (université Paul Sabatier de Toulouse), le laboratoire de modélisation pluridisciplinaire et simulations (université de Perpignan) et le Laboratoire d’informatique de Grenoble (université Grenoble Alpes).
