NÎMES MÉTROPOLE L’Agglo cherche 9 M€ pour boucler son budget 2023
Réunis en séminaire le 9 septembre, les élus de Nîmes métropole vont travailler sur les économies à réaliser pour présenter, en mars, un budget à l’équilibre.
La « fin de l’abondance », c’est aussi à Nîmes métropole. Alors que les élus commencent à revenir de congés, la rentrée à l’Agglo s’annonce chargée. « La charge de travail qui nous attend est importante. Nous sommes dans un environnement instable, ça nous préoccupe beaucoup », indique le président de Nîmes métropole, revendiquant cependant son « état d’esprit combatif ». La charge de travail en l’occurence, c’est la préparation du budget 2023, dont le vote a été repoussé à mars prochain.
Neuf millions d’euros à trouver
Ce report est dû à la situation financière de l’établissement public. Déjà endettée - avec un taux de remboursement des emprunts fixé à 11,7 ans -, « l’Agglo doit trouver 9 millions d’euros pour présenter un budget à l’équilibre (entre les recettes et dépenses, NDLR) qui tient compte des objectifs fixés : développement du transport, de l’économie ainsi que de la protection des biens et des personnes », poursuit Franck Proust. Avant la pause estivale, certains au Colisée avaient anticipé ce scénario, au regard du taux d’inflation sur lequel plusieurs contrats de délégations de services publics sont indexés ou de la hausse du point d’indice des fonctionnaires que devront financer les collectivités.
Le 9 septembre, les élus du conseil communautaire se réuniront en séminaire. L’occasion d’évoquer les différentes solutions pour poursuivre le redressement financier de Nîmes métropole. « J’ai demandé aux vice-présidents de trouver des pistes d’économie. Nous allons voir si certains investissements peuvent être lissés. » Une astuce déjà utilisée pour la ligne 2 du TCSP, inaugurée ce lundi : « Nous avions demandé aux entreprises de faire les travaux de la T2 en deux ans et d'être payées sur trois ans. »
Vers une nouvelle hausse des taxes ?
Une autre solution concerne la hausse des taxes. Si Franck Proust se refuse à créer un impôt communautaire, le débat est ouvert sur une hausse du prix de l’eau ou de la Teom (Redevance d'enlèvement des ordures ménagères). Une proposition que le maire de Nîmes ne souhaite pas voir adopter. Une fois n’est pas coutume, Jean-Paul Fournier avait rejoint l’opposant communiste Vincent Bouget, dénonçant l’arrêt des subventions versées aux clubs féminins.
« Nous n’avons pas le choix. Ma responsabilité est de travailler sur un budget qui prend en compte l’environnement instable dans lequel nous sommes », renchérit Franck Proust, rappelant que « depuis mon arrivée, des économies ont déjà été faites comme la suppression de 60 postes. » L’autre piste pour faire rentrer du cash à Nîmes métropole serait l’implantation d’entreprises : « Nous sommes en négociations avec des sociétés. Des annonces pourraient être faites courant octobre. »
Coralie Mollaret
coralie.mollaret@objectifgard.com