NÎMES Mobilisation des buralistes le 3 février 2025 : "Stop au trafic de tabac !"
"En 2023, 40% du tabac consommé en France provenait du marché parallèle"
La Fédération des Buralistes du Gard appelle à une mobilisation le lundi 3 février à 11h 30, sur le rond-point de la Sernam à Nîmes (entre la Rue Sully et la Rue Vincent Faïta) pour dénoncer la vente massive de tabac illicite dans le Gard et en France. Un appel relayé par plusieurs fédérations régionales dans 40 autres villes dans le pays.
"Nous sommes face à un paradoxe flagrant, un système à revoir. Le gouvernement affiche une volonté louable : réduire la consommation de tabac en augmentant les prix. Mais cette stratégie, isolée et déconnectée de la réalité du terrain, produit un effet inverse. Les hausses de prix ne diminuent pas la consommation globale. Elles déplacent simplement les consommateurs vers le marché illégal, où le tabac est vendu en tous lieux à des prix bien inférieurs, sans aucun contrôle ni taxation" explique Ghislaine Mazoyer, représentante des buralistes dans le Gard.
"En 2023, 40% du tabac consommé en France provenait du marché parallèle, privant l'État de plusieurs milliards d'euros de recettes fiscales et favorisant les réseaux criminels. À ce rythme, nous atteindrons 50% à la fin de l'année 2025. Les buralistes, qui jouent un rôle clé dans le contrôle de la vente de tabac, voient leurs ventes chuter drastiquement (-11,5 % en 2024), tandis que le marché illicite continue de prospérer" rappelle la fédération. Et demande des mesures urgentes et concrètes : un plan national d'urgence contre les trafics de tabac de la part des pouvoirs publics, associant les ministères des Comptes publics, de la Santé, de l'Intérieur et de la Justice et des moyens renforcés pour lutter contre les trafiquants et démanteler les réseaux criminels, notamment en multipliant des opérations partout en France.
Protéger les buralistes, c'est protéger la société
"Les buralistes ne sont pas de simples commerçants : ils assurent un contrôle de la vente de tabac et jouent un rôle de proximité essentiel dans les territoires. Leur disparition serait une perte majeure pour l'économie légale et le lien social" complète Ghislaine Mazoyer.