Pendant trois jours, de mercredi 29 janvier au vendredi 30 janvier, les caméras de télévision vont s'inviter à Nîmes. Plus précisément, l'émission "Sept à Huit" a obtenu l'autorisation de filmer un procès d'assises. À partir de demain donc, la société de production qui travaille pour TF1 va pouvoir filmer et enregistrer l'intégralité du procès avec ses moments importants... Les enquêteurs à la barre, le défilé des experts, les propos des accusés et les questions du président Christian Pasta. L'ensemble sera enregistré, puis monté et enfin diffusé dans quelques semaines, le dimanche en soirée sur la première chaîne de télévision.  

Le procès criminel choisi est un dossier de meurtre et de non assistance à personne en danger, avec deux accusés. Le meurtre est survenu à Rodilhan le 18 novembre 2017. Lorsque les gendarmes sont arrivés dans ce petit appartement du centre du village, les enquêteurs découvrent le corps de Francis avec des traces suspectes. Rapidement le conflit « familial » est évoqué. La veille au soir, Francis et sa compagne Françoise se sont disputés. Elle aurait reçu « quatre ou cinq gifles » selon la version de cette dame aux enquêteurs. Cette quinquagénaire raconte ensuite qu’elle aurait été plusieurs fois violentée par son compagnon et que le soir des faits elle a appelé son fils Clément. Elle aurait révélé à son fils qu’elle avait été une nouvelle fois victime de violences de la part de Francis.

Son fils Clément aurait pris sa batte de baseball et il est ensuite parti pour avoir des explications avec le compagnon de sa mère. Ce dernier dort. Il lui inflige, alors qu’il est dans son lit, trois ou quatre coups avec cette arme, des coups mortels. Cet accusé est défendu par maître Hugo Ferri. Clément a été libéré et placé sous contrôle judiciaire au bout d’un an, il est donc libre depuis plus de 6 ans.

C’est la mère de famille qui retrouve son compagnon sans vie le lendemain et qui alerte les forces de l’ordre. Cette dernière est mise en cause pour non-assistance à personne en danger, elle est défendue par maître Julie-Gaëlle Bruyère.

Les parties civiles sont représentées par maître Rémy Nougier.