Publié il y a 1 jour - Mise à jour le 28.01.2025 - Sacha Virga - 2 min  - vu 171 fois

NÎMES Cérémonie d'hommage au 80e anniversaire de la libération des camps de concentration et d'extermination d'Auschwitz-Birkenau

Jean-Paul Boré

Jean-Paul Boré

- Sacha Virga

En présence de nombreux élus, le 80ᵉ anniversaire de la libération des camps de concentration et d'extermination d'Auschwitz-Birkenau a été commémoré au mémorial de la Résistance et de la Déportation de Nîmes.

À l'allée Jean Jaurès ce lundi après-midi, très nombreux étaient ceux qui ont souhaité se rendre à l'hommage aux déportés des camps de concentration et d'extermination d'Auschwitz-Birkenau. Parmi les morts de la Shoah, 75568 étaient français, "livrés avec la participation active du gouvernement de Vichy, comme l'a reconnu officiellement le président Chirac le 16 juillet 1995", déclare dans son discours Jean-Paul Boré, président de l'Association des amis pour la mémoire de la déportation (AFMD DT 30).

Parmi eux, 468 étaient gardois, dont 183 femmes et 61 enfants. Seulement 38 d'entre eux ont échappé à la mort, leurs noms sont gravés sur le mémorial, avec celui des autres déportés du Gard. Pour faire vivre leur mémoire, leur biographie est désormais rédigée et se poursuivra pour lutter contre l'oubli et continuer la transmission.

Jean-Paul Boré dénonce "certains groupuscules, certaines publications, certains enseignements et certains partis politiques qui se révèlent plus ou moins porteurs d'une idéologie fasciste et antisémite", appelant à une vigilance accrue. "Aujourd'hui, les partis d'extrême-droite se réclament de l'idéologie nazie, ou encore de Mussolini, et sont soutenus par des hommes à la tête de fortunes colossales et aux moyens de communication mille fois plus redoutables. Je pense évidemment à Elon Musk, qui s'affiche ouvertement, la gestuelle comprise, qui trouve des alliés dans l'extrême-droite française, pour une ingérence en Europe", ajoute-t-il.

80 ans libération camp de concentration et d'extermination Nîmes
De nombreux élus ont répondu présent • Sacha Virga

Le secrétaire général adjoint de la Préfecture, Mathias Nieps a ensuite pris la parole pour lire le discours écrit par Patricia Mirallès, ministre déléguée chargée de la Mémoire et des Anciens Combattants de France :

"Commémorer les 80 ans de la libération du camp d’Auschwitz aujourd’hui, c’est savoir que les morts nous écoutent. C’est rendre hommage aux innocents qui ont subi souffrances et tortures dans les camps. C’est accomplir notre devoir de préservation du témoignage historique des crimes qui ont été perpétrés. Et c’est enfin rester fidèle à ce vers d’avertissement de Paul Eluard : « si l’écho de leurs voix faiblit, nous périrons. L’enseignement de la Shoah, de son histoire, le travail de mémoire et l’éducation sont les plus puissants antidotes au virus. Car nous ne devons pas oublier que le monde n’a pas su ou n’a pas voulu voir ce qui était à l’œuvre au bout de ces interminables lignes de chemin de fer qui meurtrissaient l’Europe. Nous ne devons pas oublier que la science ou le progrès n’ont pas empêché la destruction méthodique du corps des juifs", pouvait-on notamment entendre.

Six dépôts de gerbe ont ensuite été effectués, par Jean-Paul Boré (Association des amis pour la mémoire de la déportation), par le sénateur Laurent Burgoa, l'élu nîmois Richard Tibérino, Bernard Angelras et Daniel-Jean Valade (Nîmes Métropole), par Amal Couvreur et Vincent Bouget (département du Gard), par Amal Couvreur (région Occitanie), par Monique Boissière et Chantal Barbusse (ville de Nîmes) et par Mathias Nieps (Préfecture du Gard).

Sacha Virga

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