Dans la volonté que chacun puisse travailler, avec le respect du métier et de leurs clients, et qu'ils puissent mieux s'en sortir à la fin du mois, la nouvelle édition du Printemps des Cordonniers fleurit en cette période printanière. À partir du 1er avril et jusqu'au 30 juin, le but sera de parler des 3 500 cordonniers de France, qu'ils fassent partie de la Fédération ou non. "On sera beaucoup plus forts unis que chacun de notre côté", exprime Olivier Sébastien, patron de "l'Emile Pompe".

En 2025, il juge le métier de cordonnier de plus en plus compliqué. Une des raisons concerne la fabrication des chaussures d'aujourd'hui : "Il y a beaucoup de mauvaise qualité. Ça va être marqué "cuir", mais seulement le dessus le sera, le dessous sera en plastique. Une fois qu'elles sont usées il faut les jeter, d'où le fait que le client ne comprendra pas pourquoi ça ne va pas tenir. À l'époque, quand le cordonnier travaillait, ça tenait. Ce n'est pas une question de période ou de niveau, mais de matière première sur laquelle ils vont travailler".

Un constat similaire quand on regarde le monde du vêtements, des appareils électroménagers et életroniques tels que les téléphones portables, les télévisions et les tablettes par exemple : "Quand ça casse il faut les jeter et en racheter derrière. Tout le monde a de vraies chaussures en cuir à la maison, c'est celles-ci que l'on peut travailler de très nombreuses fois", continue-t-il.

Le succès de Tingit

Souvenez-vous, Olivier Sébastien avait été sélectionné pour faire partie des débuts de l'aventure Tingit, le spécialiste de la seconde main. Quelques mois après le lancement en France, les premiers résultats positifs commencent à se faire ressentir. "On a commencé timidement mais maintenant ça prend. Les gens commencent à connaître et il y a davantage de demandes", confirme-t-il. Le moment idéal pour la réparation de vos chaussures se situe entre les mois d'avril, mai et juin. Pensez-y !