NÎMES OLYMPIQUE Jean-Jacques Bourdin : "Laissez aux vestiaires toutes les rancoeurs"

Jean-Jacques Bourdin avec le coach Adil Hermach au bord de la pelouse des Antonins.
- Photo Anthony MaurinLe président d'honneur de Nîmes Olympique lance à un appel aux supporters à se rendre au stade des Antonins, demain soir à 19h30, pour la "finale" du maintien face au Paris 13 Atlético.
Objectif Gard : Pourquoi souhaitiez-vous vous exprimer avant cette rencontre cruciale ?
Jean-Jacques Bourdin : Pour appeler à la mobilisation ! Je lance un appel à tous celles et ceux qui se sont un peu détournés de Nîmes Olympique pour de multiples raisons. Il faut laisser aux vestiaires toutes les rancœurs et les amertumes vis-à-vis de Rani Assaf ou par rapport aux résultats de la saison. Il est temps d’être derrière le club. Ce match est hyper important. Je le dis à chaque supporter : si vous aimez Nîmes Olympique, soyez là ! Venez au stade. Sachez que votre présence sera utile aux joueurs. Ils ont besoin ça. Ils ne le disent pas, car le club est un peu pétrifié. Il n’y a pas beaucoup de communication. C’est le moment ou jamais de montrer son amour pour le club.
Pensez-vous qu’ils sont prêts à mettre leur rancœur de côté ?
Je pense que oui. Il faut laisser la colère de côté. Ça reviendra. À un moment donné, Rani Assaf passera la main, c'est évident. Pour l’instant, il y a l’urgence et c’est demain. Les jeunes seront là. Philippe Gas et moi-même avons initié cette opération, et je suis content de voir que des chefs d’entreprise ont joué le jeu. Je comprends la colère des supporters, il y a 1 800 inscrits au collectif Sauvons Nîmes Olympique. Combien seront là au stade ? Au lieu de râler, il faut être au stade. En plus, les prix sont abordables. Nîmes Olympique n’est pas mort ! C’est ce que je veux dire.
"Lui donner des raisons supplémentaires de se battre"
Croyez-vous vraiment que cette équipe peut s’en sortir ?
Je crois que l’on va s’en sortir, mais ça passe par le match de demain. Elle a les qualités pour se sauver. C’est une équipe qui joue assez bien au ballon, elle a l’une des meilleures possessions de balle du National. Elle est crainte par la plupart de ses adversaires, mais est dernière du classement. C’est assez étonnant. On est l’équipe qui a fait le plus de clean sheet du championnat, on a le deuxième meilleur buteur, mais on se retrouve dans cette situation. Maintenant, il faut qu’elle sente l’engouement derrière elle, qu’il y a du cœur. Elle n’a pas lâché. Il faut lui donner des raisons supplémentaires de se battre. Je pense qu’il faut mettre la pression sur les joueurs, c’est bien d’être présent derrière et de les pousser. C’est bien la pression.
Avez-vous encore des contacts avec Rani Assaf ?
Je l’ai vu récemment. Il envisage toutes les solutions, mais il attend, comme nous tous, la fin de la saison. C’est pour cela que c’est si important de venir et de gagner ce match. Si le club descend en N2, l’avenir s’assombrit forcément. En National, tout est ouvert.
Êtes-vous en lien avec des éventuels repreneurs ?
Ce n’est pas trop le moment. Tout le monde attend la fin de saison, voir ce que ça va donner. Chacun campe sur ses positions, il n’y a rien de nouveau de ce côté-là. Le moment est à la mobilisation. Après, on verra. On fera un bilan. Je donnerai aussi mon sentiment sur les élus nîmois.
Les Nemausus 2013 sont présents
Avant cet appel de Jean-Jacques Bourdin, le groupe de supporters des Nemausus 2013, par la voie de son président Cyril Roure, a lancé aussi un appel à tous se rendre au stade. "Un seul mot d'ordre pour vendredi soir, c'est mobilisation. Nous avons le devoir de ne pas laisser mourir notre club", a-t-il déclaré. Ainsi, les Nemausus donnent rendez-vous sur le parking de la nouvelle Halle des sports à partir de 18 heures avant de se rendre ensemble au stade. Des supporters qui devraient donner de la voix avec la présence d'un capo et d'un mégaphone. En revanche, entre la mise en sommeil de l'association et l'interdiction commerciale pour plusieurs membres, les Gladiators ne seront pas présents.