Publié il y a 3 h - Mise à jour le 24.04.2025 - Abdel Samari - 2 min  - vu 2502 fois

ÉDITORIAL À Flaux, la rave-party dégénère : l'autorité républicaine remise en cause ?

Contrôle routier de gendarmerie
Photo Anthony Maurin

Les gendarmes gardois décident, avec sang-froid et responsabilité, de se replier pour éviter un drame. Mais accusent cependant huit blessés dont une majorité d'entre eux évacués vers les hôpitaux de Nîmes et de Bagnols.

À Flaux, 350 âmes, un déferlement de voitures depuis la Drôme, a bousculé la tranquillité de cette commune rurale située à sept petits kilomètres d'Uzès. Des gens venus d'autres départements, de l'Europe même, des Anglais, des Italiens, des Albanais. Ils n'ont rien trouvé de mieux que de venir s'installer pour s'enivrer de musique, le temps d'un week-end, sur un terrain privé, sans autorisation du propriétaire et alors que le préfet du Gard avait interdit tout rassemblement à caractère musical. Il est une heure du matin dans la nuit de dimanche à lundi. Et les gendarmes sont contraints d'intervenir pour signifier l'interdiction d'installation. Qu'à cela ne tienne : les musicos sans foi ni loi n'ont rien voulu entendre. Et décident d'enfreindre les règles. Le lendemain matin, un groupe d'une trentaine de militaires décide toutefois d'aller à la rencontre des organisateurs pour remettre la plainte du propriétaire du terrain et l'arrêté préfectoral. Et c'est encore une mauvaise surprise pour ceux qui, habituellement, sont respectés dans leur mission. Ils doivent faire face à un véritable déchainement de violences et d'insultes. L'envoi aussi de projectiles à travers le champ en direction des forces de sécurité. Bouteille de bières, escabeau, morceaux de bois, etc. Les gendarmes gardois décident, avec sang-froid et responsabilité, de se replier pour éviter un drame. Mais accusent cependant huit blessés, dont une majorité d'entre eux évacués vers les hôpitaux de Nîmes et de Bagnols. Cet incident grave convainc la moitié des festivaliers hors la loi de tailler la zone. L'autre bon millier en décide autrement et reste faire la fête, coûte que coûte. Malgré la présence des gendarmes aux abords. Ce n'est que mardi soir tard et hier matin que les derniers récalcitrants plient boutique. Non sans faire face à des vérifications serrées des militaires. En effet, depuis le début de la semaine, deux enquêtes sont ouvertes pour violence commise sur militaire de la gendarmerie avec arme pour destination et ITT de plusieurs jours. Les contrôles de ces champions de l'illégalité apportent quelques verbalisations salutaires. Pour défauts de permis, conduites sous stupéfiants, conduites sous l'empire d'un état alcoolique, pour détention de produits stupéfiants, pour plaques d'immatriculation masquées. Et même une garde à vue pour refus d'obtempérer d'un individu originaire d'Italie. Reste à déterminer les responsabilités des organisateurs de ce rassemblement musical illégal ? Seront-ils retrouvés ? La brigade de recherche de Bagnols-sur-Cèze est sur le coup. Il serait opportun, face à ces comportements intolérables, d'en faire un véritable exemple. L'autorité républicaine ne peut pas être, à ce point-là, remise en cause.

Abdel Samari

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