NÎMES Pôle éducatif Jean-d'Ormesson : des fresques géantes pour habiller la grisaille
Ce mardi, en présence des représentants de la Municipalité et de l'Éducation nationale, avait lieu l'inauguration des fresques monumentales réalisées dans le cadre d'un projet pédagogique artistique par 151 des 300 élèves de l'école Jean-d'Ormesson du quartier du Mas de Mingue. Un vaste chantier mené sous la férule aussi avisée que bienveillante du talentueux artiste nîmois Adec. Un chatoyant bestiaire polychrome orne désormais plusieurs lieux du monumental vaisseau de béton.
Pour les enfants et Adec, pas question de laisser ''béton'' ! Au sens propre comme au sens figuré d'ailleurs. En dépit de l'ampleur de la tache qui les attendait, motivés et encouragés par l'équipe pédagogique et leur mentor, les artistes en herbe se sont retroussés les manches et ont troqué leurs vêtements habituels pour revêtir des oripeaux plus adaptés à la pratique picturale et ses aléas avant d'empoigner pinceaux, rouleaux et pots de peinture. Des efforts et un investissement qui n'ont pas été vains puisque le rendu s'est avéré véritablement époustouflant.
« On a passé de bons moments. C'était fantastique ! », évoque un des juvéniles artistes. Fantastique en effet comme ce nouvel univers né de la créativité d'Adec et de ses jeunes apprentis qui après plusieurs dizaines d'heures de patient labeur délivrent un fourmillant et diapré bestiaire onirique où voisinent - entre autres ! - okapi, lion, tigre mais aussi chameau, crabe, panda, chat, koala et cigogne... Une improbable ''Arche de Noé'' qui s'est joyeusement égaillée sous le préau et dans les escaliers et habille maintenant les murs de béton gris de l'établissement scolaire.
« C'était génial et amusant d'avoir le droit de peindre les murs de l'école », évoquait un brin facétieuse une des sémillantes participantes. Après avoir relevé que jusqu'alors « l'école manquait de couleurs » et que « grâce à Adec et notre participation, notre école est devenue plus joyeuse » la fine équipe de barbouilleurs pouvait afficher une légitime fierté collégiale et savourer à sa juste mesure la satisfaction du devoir accompli. Et à n'en pas douter, cette aventure collective laissera des traces. Et pas seulement sur les murs... « Adec nous a montré que même si nos dessins ne nous paraissait pas jolis, on peut s’améliorer et finalement les trouver beaux », concluait un bambin. Pas encore de grands artistes, mais...fresque !
Philippe GAVILLET de PENEY