UZÈS Pas de Journées européennes des métiers d'art, mais "la volonté de rebondir"
Ce week-end, auraient dû se tenir les Journées européennes des métiers d’art (JEMA) à Uzès et partout en France. Au vu du durcissement des contraintes sanitaires, elles sont annulées. Gérard Hampartzoumian, président de l’Office municipal de la culture, organisateur de l’événement, donne son ressenti suite à cette annonce.
Objectif Gard : C’est la deuxième année consécutive que les JEMA sont annulées, comment avez-vous réagi ?
Gérard Hampartzoumian : C’est une annulation nationale. À Uzès, cette édition était marquée par la participation des Haras nationaux en invité d’honneur. Des démonstrations d’attelage devaient avoir lieu devant le Duché. Six ateliers en ville étaient prévus avec 16 métiers d’art participants. Avec le contexte, c’était compliqué à mettre en place : six personnes réunies au maximum, cela devenait presque impossible. Donc on a annulé la manifestation car on a senti qu’on ne pouvait plus la faire à ce moment-là. À notre grand regret… Comme l’année dernière, tout était en place.
Vous aviez déjà engagé beaucoup de moyens ?
Oui, on a dépensé de l’argent qui ne sert à rien. On a fait des affiches, le graphiste avait travaillé, tous les artisans étaient prêts à faire des démonstrations. Alors bien sûr, on ne va pas rester inactifs. Les JEMA, c’est annulé, on ne peut rien faire d’autre. Mais on a prévu de faire une journée pour les artisans probablement en septembre (*). Ce n’est pas la peine de faire trop tôt et d’avoir tout un tas de problèmes. Nos artisans sont tous partants.
Vous gardez le moral ?
Il y a les bénévoles qui ont travaillé, on voulait faire une belle manifestation, c’est encore remis en cause. Ce n’est pas gâché car on va remettre ça, on va trouver une solution. Mais je tremblerais plus aujourd’hui si je devais la mettre en place avec tout ce qui va dégringoler là… On a pris la décision au bon moment, on a attendu un maximum. Ça n’aurait pas eu de sens de la maintenir car des artisans devaient faire des ateliers, qui sont fermés aujourd’hui [car exclus de la liste des commerces autorisés, ndlr]
Ce sont des métiers rares, presque fragiles, alors ces journées-là sont un bon moyen de les mettre en avant…
Ils sont tous fragiles. C’est malheureux, on a des aides publiques qui vont aider à passer cette mauvaise période. Mais les artisans, c’est comme les restaurateurs, tout le monde a envie de travailler, de vivre normalement. C’est une pandémie qui dure, on n’arrive pas à s’en débarrasser. Mais on a toute la volonté pour rebondir quand cette pandémie fera partie du passé.
Propos recueillis par Marie Meunier
(*) Une manifestation en remplacement est programmée pour septembre 2021 à l'hôtel de ville et s'intitulera "Uzès soutient ses artisans".