Cette année encore, pas de discours à proprement parler pour la maire de Villeneuve, mais un échange avec le journaliste et animateur David Berard, au cours duquel l’élue a abordé un certain nombre de sujets.

On en retient que, sur la question de la désertification médicale à venir, puisque « sur 9 médecins sur la commune, 5 ont plus de 60 ans », la mairie était « en train d’identifier un espace pour faire une maison de santé, et nous travaillons avec les médecins », affirme la maire. 2025 verra également la mairie « travailler davantage sur la propreté de la ville », dit-elle, et les administrés pourront signaler plus facilement les problèmes qu’ils identifient sur la voirie avec la mise en place d’une application.

2024 a été marquée par deux distinctions remises à la commune en termes de développement durable : le prix Territoire engagé pour la transition énergétique de l’ADEME et le prix Territoria pour les véhicules réseau du parc municipal. Alors en 2025, la commune compte continuer à dérouler sur la transition énergétique, avec la mise en réseau des bâtiments communaux. « Cela va nous permettre de poser des panneaux photovoltaïques sur les bâtiments hors secteur sauvegardé », avance la maire. Ces panneaux permettront de faire de l’autoconsommation.

Par ailleurs, « d’ici quelques mois nous installerons de nouvelles bornes de recharge pour les véhicules électriques », annonce Pascale Bories, qui compte « continuer la végétalisation » de la ville, dont le Site naturel protégé va voir son périmètre étendu, notamment pour protéger les coteaux. « Nous travaillons aussi avec la Chambre d’agriculture pour contacter les propriétaires de terres agricoles de la plaine de l’Abbaye et les inciter à les remettre en location », poursuit-elle. Et côté déplacements doux, 2024 a vu la piste cyclable de la boucle des Chartreux réalisée.

Un gros projet à venir sur le boulevard Gambetta

Pour les années à venir, « l’objectif va être de relier, pour les vélos et les piétons, le bas et le haut de Villeneuve », avance-t-elle, via le boulevard Gambetta. Toutefois, ce ne sera pas pour demain : « nous allons démarrer par les acquisitions foncières et ensuite nous nous lancerons dans les travaux, ça prendra du temps », précise la maire. La reprise des boulevards Edmond-Ducros et Georges-Clémenceau, prévues en 2025, en prendra moins, même si les réseaux seront aussi refaits.

2025 verra aussi le ponton étendu et la zone Raphaël-Garcin développée : « c’est en cours, il y a un bâtiment en cours de construction », affirme l’élue, qui considère que « le développement économique passe par le tourisme ». Dans ce cadre, les travaux du ponton « permettront d’accueillir plus de touristes », dit-elle. Pour attirer les touristes, Villeneuve dispose déjà d’un patrimoine important, qui s’est enrichi d’un Monument historique de plus en 2024 : la livrée de la Thurroye, « validée par le ministère de la Culture en décembre », précise Pascale Bories. Il faut dorénavant la rénover : « c’est un très gros budget, mais ça vaut le coût, nous allons phaser la rénovation », affirme-t-elle.

En attendant, la ville va construire un City-stade, déplacer le skate-park, et compte investir un espace d’1,2 hectare près du stade pour proposer un espace convivial avec, entre autres, des jeux. Ce sera « sur deux ans », précise la maire. Jeunesse toujours, avec les écoles : des études pour la rénovation énergétique des écoles Lhermitte et Montolivet vont être lancées.

Pour réaliser tous ces projets, la commune compte plus sur sa « gestion très prudente des dépenses de fonctionnement, pour maintenir notre autofinancement et investir », que sur les subsides de l’État. « Nous recevons 45 euros par habitant de dotations, là où d’autres communes considérées comme moins riches touchent 225 euros par habitant », précisera l’élue, avant de faire un voeu, c’est de saison : « que l’État cesse de nous transférer des compétences sans les compenser. »