Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 08.02.2019 - philippe-gavillet-de-peney - 2 min  - vu 657 fois

NÎMES Exposition : le Carré d'art ressuscite Supports/Surfaces

Photo : Philippe Gavillet de Peney/Objectif Gard)

Une douzaine d'artistes contemporains sont mis à l'honneur au Carré d'art Jean-Bousquet (Photo : Philippe Gavillet de Peney/Objectif Gard)

Réunis à partir de 1966 et jusqu'en 1970 sous l’appellation Supports/Surfaces, majoritairement issus de l'École des Beaux-Arts de Montpellier, une douzaine d'artistes bouleverse les codes traditionnels et transformera durablement les pratiques artistiques en France. Quarante-sept ans après une exposition qui leur était consacrée au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris, le Carré d'Art leur rend un hommage grâce à une exposition qui restera visible jusqu'au 31 décembre prochain.

Le Carré d'Art organise des visites guidées gratuites commentées par des étudiants des Beaux-Arts de Nîmes (Photo : Philippe Gavillet de Peney/Objectif Gard)

Ils se nomment André-Pierre Arnal, Vincent Bioulès, Louis Cane, Marc Devade, Daniel Deneuze, Noël Dola, Toni Grand, Bernard Pagès, Jean-Pierre Pincemin, Patrick Saytour, André Valensi et Claude Viallat. Ces douze là, peintres pour la plupart mais aussi sculpteur pour deux d'entres-eux, sont à l'origine d'un mouvement certes éphémère mais qui, en quelques années, allait chambouler l'ordre établi et remettre en question le concept du tableau de chevalet, rompant ainsi avec l'héritage de l'École de Paris.

(Photo : Philippe Gavillet de Peney/Objectif Gard)

Pour ces artistes avant-gardistes, cette "mise en crise" du tableau offre une confrontation avec les Nouveaux Réalistes dans un contexte de contestations sociales et politique (mai 68) pourtant propice à l'effervescence artistique.

Certains accrochages peuvent parfois surprendre le visiteur béotien (Photo : Philippe Gavillet de Peney/Objectif Gard)

Une exposition...vachement surprenante ! (Photo : Philippe Gavillet de Peney/Objectif Gard)

Cette déconstruction du tableau s'opère contre un savoir appris par les artistes durant leurs années de formation. Il constitue un nouveau développement de la pratique picturale. Lors de l'exposition "Impact" organisée en 1966 à Ceret par le Nîmois Claude Viallat, celui-ci retourne le tableau qu'il a réalisé et présente son verso ! Ce sera son dernier tableau sur châssis avant qu'il n'adopte définitivement la forme répétitive sur des toiles libres qui est sa marque de fabrique.

(Photo : Philippe Gavillet de Peney/Objectif Gard)

Photo : Philippe Gavillet de Peney/Objectif Gard)

Véritable ode à la volonté des artistes de réinventer leur pratique, cette exposition permet de porter un regard inédit sur le mouvement Supports/Surfaces et de pouvoir admirer des œuvres majeures qui, pour certaines, n'ont jamais été montrées depuis l'exposition parisienne de 1970.

Philippe GAVILLET de PENEY

philippe@objectifgard.com

Philippe Gavillet de Peney

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