Publié il y a 3 h - Mise à jour le 16.10.2024 - Anthony Maurin - 3 min  - vu 47 fois

TOROS Exposer l’art taurin via « Corps en mouvement »

El Rafi se présentait alors en tant que matador de toros dans les arènes de sa ville (Photo Archives Anthony Maurin).

Quand l’art taurin s’invite à Paris... 17 au 19 octobre 2024 au studio Seul le Regard, dans le 11e arrondissement.

El Rafi se présentait alors en tant que matador de toros dans les arènes de sa ville (Photo Archives Anthony Maurin).

On vous l'accorde et c'est rare, mais c'est à Paris qu'il vous faudra aller pour voir cette exposition. Pour toucher son public, elle se déroule non pas dans le Sud, mais bien à Paris, dans le cadre prestigieux d’un studio privatisé pour l’occasion. Un espace idéal pour réunir les aficionados et accueillir les curieux.

Corps en mouvement, quand l’art taurin s’invite à Paris, est une exposition qui présente des œuvres contemporaines et des pièces de collection anciennes réalisées par Claude Viallat, Laurent Arpinon, Quentin de Ladelune, Chrislaine Dupuy, Quentin Revilla, Eugénie Martinez ou encore Jean Villevielle et bien d’autres.

Elle sera l’occasion d’explorer les expressions de cet art à travers le médium de la peinture, de la photographie, de la sculpture, de la vidéo, de la performance en passant par la sérigraphie ainsi que certains des ouvrages qui ont marqué la conception de ce projet.

Réflexion 

L’exposition ne se contente pas de présenter une forme de beauté, des mouvements ou la complexité de la corrida. Elle invite le public à réfléchir sur cet art, à ses aspects esthétiques et émotionnels, ainsi qu'à sa dimension historique et sociétale.

En se basant sur l'œuvre de José Bergamin, La solitude sonore du toreo, comme fil conducteur, cette exposition cherche à faire sentir l’omniprésence du taureau. Absent au sein de l’arène (pour certains pas tout à fait au vu de leur ancienne carrière), l’auteur montre la relation et les émotions effervescentes et euphoriques du toréador et du public lorsque cet animal apparaît.

Corrida mixte avec des toros d'El Capeo et Victoriano del Rio pour la despedida de Pablo Hermoso de Mendoza, Alejandro Talavante et Juan Ortega (Photo Anthony Maurin)
En majesté, Pablo Hermoso de Mendoza (Photo Archives Anthony Maurin)

Dès lors, l’ensemble des acteurs de la corrida, du mozo d’espada, au picador, en passant par le torero artiste lui-même, orchestrent un ballet durant lequel chacun occupe sa place, y compris le président et les alguazils.

Pourquoi cette expo et par qui ?

« Pour parler et valoriser l’art taurin. » C’est ce qu’affirme le trio d’Artficionadas, une association qui a pour mission de mettre en lumière les aspects culturels de la tauromachie à travers la création contemporaine et ancienne.

Myriam, Nina et Audrey, trois étudiantes basées sur Paris et passionnées d’art. Elles visent à créer des espaces de dialogue et de réflexion où les aficionados et les curieux de toutes générations peuvent se rencontrer et échanger sur les traditions et la créativité qui enrichissent cette pratique complexe et riche en héritage.

L'élégance d'El Rafi (Photo Archives Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

« Nos valeurs tiennent au respect de l’art taurin et de son histoire, mais également à la diversité des opinions et des points de vue divergents. Notre association encourage le dialogue et la réflexion critique et constructive sur la tauromachie à travers des expositions, des événements et autres projets culturels de qualité. Nous cherchons tout particulièrement à rendre ce débat accessible au plus grand nombre en dehors des plateformes médiatiques et des cercles d’aficionados afin de créer de véritables croisements de regard et un impact positif pour cet art. »

Les artistes ?

Cet événement mettra à l’honneur le travail de onze artistes contemporains dont Claude Viallat, Laurent Arpinon, Jonathan Veyrunes, Swan Soto, Revilla, Chrislaine Dupuy, Eugénie Martinez, Jean Villevielle, Quentin de Ladelune, William Lentz et Méryl Fortunat-Rossi.

Leurs œuvres explorent donc l’intensité des corps et des mouvements dans la tauromachie à travers différents médiums comme la photographie, la peinture, la sérigraphie, le textile et la vidéo.

Studio "Seul le Regard », dans le 11e arrondissement de Paris au 81 bis rue Saint-Maur, 75011, Paris. L’entrée au vernissage se fera sur invitation.

Anthony Maurin

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