FAIT DU JOUR Au Mas des Rosiers, les chefs d’entreprise mobilisés
Inquiets de la fermeture de Tati, les chefs d’entreprise ne manquent pas d’idées pour dynamiser leur zone d’activité.
« Ici, ce n’est pas la sinistrose » martèle Hubert Audemard. Le président de l’association des chefs d’entreprise du Mas des Rosiers n’est pas du genre à s’apitoyer sur son sort. Lui, préfère parler des « choses qui marchent » comme l’installation d’Action, une boutique de hard-discount ou la destruction tant attendue du magasin d’ameublement Le Faillitaire, fermé depuis plusieurs années.
Une zone « délaissée »
Seulement depuis août, la fermeture du magasin Tati inquiète sérieusement les chefs d’entreprise, en grande partie propriétaires de leur parcelle. «C’était une locomotive qui drainait du monde. Enlevez Leroy Merlin à Ville Active et vous tuez la zone !», s’inquiète Nicolas Mousques, gérant de la salle de sport Planète Fitness.
Cette fermeture ravive même une certaine amertume à l'égard de la Ville : « nous avons été délaissés au profit de Carré Sud et de Cap Costières au sud de la ville » déplore Anna Ziga, gérante d'un centre d'affaire.
Regroupés depuis deux ans en association, les acteurs du Mas des Rosiers se sont retroussés les manches, pour peser auprès de la Ville de Nîmes. « Nous avions des difficultés au niveau de la sécurité, d'éclairage, de signalétique et aussi d’accès à Internet… Le grand classique des zones d’activités périphériques ! » poursuit Hubert Audemard.
La mobilisation semble avoir porté ses fruits : « nous sommes désormais en contact régulier avec l’adjoint à la sécurité de la Ville et nous avons obtenu la fibre optique. » « Avant, pour passer des commandes de pièces, mes collaborateurs mettaient parfois 45 minutes... Aujourd’hui en moins de 10 minutes, c’est fait » se réjouit Jean-Christophe Mougenot, gérant du magasin Yamaha.
Primark pour remplacer Tati ?
Ces chefs d’entreprise revendiquent leur volonté de se faire force de proposition. « Les 4 000 M2 de bâtiments commerciaux laissés par Tati pourraient facilement trouver un repreneur... Pourquoi pas Primark ? » propose Nicolas Mousques. Nîmes aurait peut-être une carte à jouer… L’enseigne de textile très en vogue n’étant pas encore installée à Montpellier.
Parallèlement, la SPL Agate a lancé des études pour le projet de reclassification de l’entrée ouest de Nîmes. Si Marché gare est concerné en premier lieu*, ce n’est pas forcément le cas du Mas des Rosiers : « le périmètre d’intervention sera arrêté fin 2018 » commente la SPL Agate. « Nous sommes prêts à participer au projet, à coopérer » conclut l'association, désireuse de donner une nouvelle identité à cette zone commerciale.
Coralie Mollaret
coralie.mollaret@objectifgard.com
*Depuis janvier 2017, les zones d’activités économiques (dont le Mas des Rosiers) et projet de reclassification sont passés dans le giron de l’agglomération de Nîmes Métropole.