Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 07.11.2014 - thierry-allard - 2 min  - vu 549 fois

RÉGION Le foncier, « un sujet sensible » au cœur d’un colloque au Pont du Gard

Thierry Lamoine, Corinne Giacometti et Didier Kruger (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Les premières Rencontres du foncier en Languedoc-Roussillon, organisées par l’Etablissement Public Foncier (EPF) de la région, se sont tenues hier au Pont du Gard.

Un colloque destiné aux élus communaux et intercommunaux, qui doivent gérer la problématique du foncier en menant les politiques d’aménagement. « Le foncier est toujours un sujet très sensible, affirme la présidente de l’EPF du Languedoc-Roussillon Corinne Giacometti. Il l’est d’autant plus ici, on a une région avec une forte démographie, un foncier rare et cher, une situation très tendue. »

Le directeur de la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL) de Languedoc-Roussillon Didier Kruger est du même avis : « il y a beaucoup de foncier immobilisé en raison des problématiques d’inondations, pour la richesse patrimoniale ou environnementale, ce qui rend le foncier disponible rare. »

Du portage financier, de l’aide à l’ingénierie

Résultat : le foncier est souvent un casse-tête pour les maires, notamment ceux des petites communes. C’est là que l’EPF intervient : « On fait du portage financier sans marge pour les communes pour permettre la réalisation d’opérations foncières, explique Thierry Lemoine, directeur général de l’EPF de Languedoc-Roussillon. On fournit également aux collectivités une aide à l’ingénierie et à la conception des projets de manière à avoir des projets viables sur le long terme. »

Et l’EPF ne s’occupe pas que de projets nouveaux : « on intervient aussi dans le tissu urbain existant, note Thierry Lemoine. On a beaucoup de centres urbains dégradés qui représentent un gisement foncier considérable. » Un exemple qui concerne notamment Pont-Saint-Esprit, qui a lancé plusieurs chantiers en ce sens (Hôtel-Dieu, Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat notamment).

Un déficit de notoriété

Oui mais voilà, l’EPF de Languedoc-Roussillon n’a que cinq ans d’existence, et manque de notoriété auprès des élus. Alors pour sa présidente « le but de ce colloque est d’expliquer l’outil EPF, les tenants et les aboutissants et l’intérêt que les communes ont à travailler avec nous. »

150 maires ont fait le déplacement hier, soit environ 10 % des 1 600 communes de la région, et une centaine de communes travaillent avec l’EPF pour l’instant. « Les petites collectivités ont plus tendance à travailler avec nous », reconnaît Corinne Giacometti, qui estime qu’« à Nîmes, ont pourrait faire plus, mais ça va venir, on travaille déjà avec beaucoup de communes de Nîmes Métropole. »

Il reste donc encore du chemin à parcourir, même si Thierry Lemoine considère que « le nombre d’interventions (55 en 2013, ndlr) prouve l’effet de l’EPF. De là à dire qu’on inverse la tendance… »

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

Thierry Allard

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