Publié il y a 3 h - Mise à jour le 04.03.2025 - Thierry Allard - 2 min  - vu 33 fois

ARAMON Mobilisation contre la fermeture d’une classe à l’école Rabelais

Ce mardi matin, lors de la manifestation à l'école Rabelais d'Aramon

- Thierry Allard

Ils sont venus en nombre, ce mardi matin, pour protester contre la fermeture annoncée d’une classe : les parents d’élèves de l’école Rabelais, à Aramon, se mobilisent en amont du Conseil départemental de l’Éducation nationale (CDEN) du 11 mars.

Et ils n’étaient pas les seuls, puisque la maire du village, Pascale Prat, était présente, et que les enseignants, tout aussi inquiets de la perpective de voir la petite école, qui compte des classes du CP au CE2, en perdre une et passer de six à cinq classes, sont solidaires du mouvement. Une annonce tombée le 10 février, et depuis la colère gronde.

« On ne veut pas que nos enfants se retrouvent à plus de 25 par classe », explique Laurence Imbert, représentante des parents d’élèves de l’école. La fermeture d’une classe entraînerait mécaniquement une hausse des effectifs « et plus de classes en doubles niveaux », avance-t-elle, avec des craintes sur la qualité de l'enseignement et le bien-être des enfants. Et ce alors que l’école Rabelais se porte plutôt bien, avec « une équipe pédagogique au top », souligne la représentante des parents d’élèves.

« Avec la suppression d’une classe, on va devoir lisser les effectifs sur cinq classes au lieu de six, ce qui donnerait 24 élèves par classe avec des enfants du dispositif ULIS (Unité locale d’inclusion scolaire, pour des élèves porteurs de handicaps, NDLR) et d’autres avec un AESH (accompagnant d’élèves en situation de handicap, NDLR) », développe la directrice de l’école Brigitte Mira. Une hausse des effectifs et un plus grand nombre de classes à doubles niveaux qui ne sont « pas l’idéal », reprend-elle, alors que l’école, comme beaucoup d’autres dans le Gard, fait face à une baisse de ses effectifs.

Une baisse de l’ordre de « 20 élèves pour l’année prochaine », pose la directrice de l’école, baisse qui justifie, pour les services de l’Éducation nationale, la perte de la classe. Pour la maire d’Aramon Pascale Prat, il s’agit plutôt « d’un désengagement de l’État ». Avec la suppression d’une classe, l’élue craint elle aussi « des conséquences sur la capacité des enseignants à fournir un enseignement individualisé et de qualité », en particulier pour « les élèves ayant des besoins spécifiques. »

Quant à l’argument démographique, la maire ne le nie pas complètement : « Il est vrai qu’il y a un vieillissement de la population, il ne faut pas se leurrer », admet-elle, tout en affirmant que des récents projets immobiliers sur la commune vont entraîner « un apport de population » dans les prochains mois.

Plus largement, la mairie l’a aussi mauvaise car elle investit dans l’éducation en prenant en charge le temps périscolaire de la classe ULIS et un ATSEM (agent territorial spécialisé des écoles maternelles) par classe, et en initiant des travaux dans l’école maternelle : « Nous allons mettre entre 500 000 et 600 000 euros pour refaire l’école et la maintenir dans le centre-village, et nous avons relancé le service enfance/jeunesse », souligne Pascale Prat. Alors pour elle, « cette décision n’a aucun ancrage dans le quotidien des parents, des enseignants et des communes. » Sur place, tous comptaient poursuivre la mobilisation, pourquoi pas en se rendant à Nîmes le 11 mars pour le CDEN.

Thierry Allard

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