Publié il y a 8 h - Mise à jour le 08.02.2025 - Thierry Allard - 3 min  - vu 87 fois

FAIT DU SOIR Au lycée Gide d’Uzès, l’excellence de demain et les engagements d’aujourd’hui se construisent

Les candidats en ferronnerie d'art, en plein travail

- Thierry Allard

Le lycée polyvalent Charles-Gide d’Uzès ouvrait ses portes au public ce samedi. Le but : faire découvrir ses formations générales, technologiques et en métiers d’art. L’occasion aussi de voir les élèves en filières de métiers d’art à l’oeuvre à l’occasion des épreuves de sélections régionales du 48e concours Worldskills en ferronnerie d’art et en ébénisterie.

Pour eux, c’est bien plus qu’un chandelier en fer : les élèves de la section ferronnerie d’art du lycée Gide ont planché toute la journée ce samedi pour reproduire le modèle conçu par leurs professeurs. L’objectif : le réaliser en sept heures, et pas une minute de plus. Et « tout va être évalué, avance leur professeur Medhi Jeannot. Aussi bien l’aspect de la pièce que le refoulage, l’amincissement, la mise en forme, l’assemblage, le taraudage ou encore la mise en forme à froid des coupelles. »

Le candidats avaient sept heures pour réaliser un chandelier • Thierry Allard

Alors ces jeunes élèves de moins de 25 ans, qui vont de la terminale CAP aux candidats au brevet de maîtrise et aux jeunes déjà en emploi, n’ont pas une minute à perdre pour convaincre le jury composé de professeurs actuels ou anciens et de professionnels de la ferronnerie d’art. Avec dans l’idée de terminer en tête au niveau régional, la ferronnerie d’art ne pouvant pas, faute de lycées proposant cette formation en nombre suffisant, poursuivre au niveau national.

Ce n’est pas le cas de l’ébénisterie. Ici, l’objectif est clairement de passer l’étape régionale pour viser le national. Dans le grand atelier du lycée Gide, ils sont quatre ce samedi, trois élèves du lycée et un candidat extérieur, à s’activer pour réaliser une partie de meuble en sept heures. « Le rythme est intense », commente l’enseignant en ébénisterie et art du bois Cédric Bahuaud.

Les candidats en ébénisterie devaient réaliser une partie de meuble en sept heures • Thierry Allard

Pour les aider, les candidats ne disposent que « des plans et des pièces de bois, ils apportent leurs propres outils », précise l’enseignant. Et, comme chez les ferronniers d’art, rien ne sera laissé au hasard par le jury composé de deux enseignants et d’un ébéniste uzétien : « Nous allons noter leur capacité à travailler dans la rapidité, mais pas que : l’assemblage, l’usinage, le collage, en anticipant les temps de séchage, on appelle ça le mode opératoire, c’est-à-dire s’organiser pour gagner du temps », développe Cédric Bahuaud. Autant de compétences qui leur seront très utiles dans le monde professionnel.

Les éco-délégués, des lycéens engagés

Du côté des filières générale et technologique, la journée portes ouvertes était l’occasion de mettre en lumière les actions menées par les éco-délégués du lycée. Depuis 2021, chaque établissement doit élire des éco-délégués parmi ses élèves, avec « l’idée d’essayer d’essaimer des messages, de sensibiliser, d'éduquer à la protection de l’environnement », explique Matthias Multrier, professeur référent des éco-délégués au lycée Gide avec son collègue Guy Vialle.

Une partie des éco-délégués du lycée Gide et leurs deux enseignants référents, Matthias Multrier et Guy Vialle • Thierry Allard

Concrètement, la vingtaine d’éco-délégués de l’établissement uzétien met en place des actions toute l’année en plus de leurs heures de cours. « Ils sont les initiateurs de ces actions », tient à rajouter Matthias Multrier. C’est ainsi que les éco-délégués ont, par exemple, proposé une fresque du climat, une animation qui permet de mieux comprendre les liens entre les actions et leurs conséquences sur l’environnement, aux élus du conseil municipal d’Uzès. « Nous avons aussi organisé avec les éco-délégués une collecte de mégots l’année dernière », rajoute l’adjoint au maire d’Uzès, Jacques Caunan.

Les éco-délégués animent aussi des ateliers dans les deux collèges de la ville, ainsi qu’auprès d’élèves de primaire. Et, au sein de leur propre établissement, « nous sommes en train, avec eux, de réaliser un audit de la consommation énergétique du lycée », avance Guy Vialle. Avec plus de 1 200 élèves, le lycée fait partie des gros établissements du département, « une véritable micro-société », commente l’enseignant.

Ce samedi matin, lors de la criée des éco-délégués du lycée Gide • Thierry Allard

Ce samedi matin, les éco-délégués proposaient une fresque du climat au public, mais aussi deux criées lors desquelles ils déclamaient, à l’aide d’un mégaphone, des messages déposés par les élèves, enseignants et personnels du lycée sur la thématique de l’environnement et du développement durable.

En initiant et en montant des actions avec le soutien de leurs professeurs, les éco-délégués « apprennent aussi la démarche citoyenne, souligne Guy Vialle. Et ils deviennent des relais auprès des autres élèves. » Car c’est bien connu, ce sont les ruisseaux qui font les grandes rivières.

Thierry Allard

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