Publié il y a 3 h - Mise à jour le 02.02.2025 - Propos recueillis par Thierry Allard - 3 min  - vu 168 fois

L’INTERVIEW Thierry Delaigue, proviseur du lycée Einstein à Bagnols : "la relation école-entreprises est une priorité"

Thierry Delaigue est le proviseur du lycée Albert-Einstein, à Bagnols

- Thierry Allard

Le lycée Albert-Einstein, à Bagnols, est avec environ 2 000 élèves le deuxième lycée du Gard. Un lycée qui travaille avec le tissu économique local, illustrant la volonté de nouer de véritables relations entre les mondes éducatif et économique.

Dans cette optique, le lycée participait ce samedi aux Rencontres jeunes entreprises à Bagnols, organisées par le Campus des métiers et des qualifications, auquel participe l'établissement, et le Collectif, qui regroupe les associations d'entreprises du Gard rhodanien. L’occasion de poser quelques questions à son proviseur, Thierry Delaigue.

Objectif Gard : Un événement comme les Rencontres jeunes entreprises illustre la volonté de rapprochement entre les entreprises et le lycée. En quoi ce rapprochement est-il important ?

Thierry Delaigue : Il est important que les jeunes soient en contact direct avec les entreprises, et que de l’autre côté, les entreprises puissent répondre à leurs besoins. Un événement comme celui-ci permet aux jeunes de se rendre compte des besoins du territoire, et de ce qui existe ici car toutes les branches sont représentées. Nous devons répondre aux besoins du territoire en formant des jeunes dans le nucléaire, le tertiaire et l'industrie.

On demande aussi aux collégiens et aux lycéens de se positionner plus tôt sur leur orientation.

Oui, mais aujourd’hui il y a beaucoup de passerelles dans l’Éducation nationale, on peut rentrer par une voie puis en changer. Il n’y a jamais de choix définitif, on peut rentrer avec un CAP et finir avec un master. Et on a même le droit à l’erreur, avec la possibilité de changer de formation en cours d’année, et nous avons aussi l’apprentissage qui apporte beaucoup de souplesse. Ça fait quelques années que les choses fonctionnent de cette manière, mais on reste trop souvent sur des vieilles images. L’Éducation nationale a beaucoup avancé, il n’y a plus de voie toute tracée. Et nous sommes passés à une école d’accompagnement : quel que soit le profil de l’élève à son arrivée, il faut qu’il progresse, lui permettre de trouver le chemin qui lui permettra d’atteindre son objectif.

Sur la relation avec les entreprises, quelles sont les actions que vous menez au lycée Einstein ?

La relation école-entreprises est une vraie priorité. Nous avons créé un Bureau des entreprises, qui oeuvre pour alimenter cette relation et pour accompagner les jeunes. Nous avons aussi lancé un Comité local école entreprise, que je copilote avec Julien Feja (vice-président du Collectif, ndlr), nous menons beaucoup d’actions avec le Collectif, nous avons signé des conventions avec le Centre hospitalier et la centrale EDF du Tricastin pour accueillir nos stagiaires, nos apprentis et organiser des visites. Il y a aussi bien sûr le Campus des métiers et des qualifications qui continue à oeuvrer dans le nucléaire. Et nous travaillons aussi avec le lycée Sainte-Marie sur des projets communs, il n’y a aucune concurrence entre nous. Il y a un système en route, qui se dynamise, avec toutes ces associations d’entreprises qui sont une providence pour le territoire et pour nos relations avec le monde économique. Nous avons tissé des liens avec Cyclium, le Collectif ou encore Grisbi, c’est précieux.

Les travaux du lycée Einstein se poursuivent, où en est-on ?

Nous allons attaquer en juillet le bâtiment A, pour le remettre à neuf, avant la destruction du bâtiment D et le déménagement du Greta sans doute sur le site Blum. Il restera encore les parkings, les bassins de rétention, mais aussi l’internat, qui sera sûrement restructuré sur site avec une capacité qui passera de 30 à 60 places. D’ici trois ans, on aura bien avancé. Et grâce à ces travaux (qui ont regroupé les deux sites du lycée en un, ndlr), nous avons passé un cap en termes de mixité, avec les élèves de filières générale, technologique, professionnelle, le Greta, les projets se mélangent et c’est beaucoup plus intéressant, il y a plus de sens.

Propos recueillis par Thierry Allard

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