Au départ, il y a la volonté de ce jeune vigneron, installé sur 25 hectares en conversion bio, de planter une haie. « La haie protège contre le vent, accueille la faune et la flore dont des insectes auxiliaires de la vigne qui vont manger les petits ravageurs », explique Théo Marignane. Le vigneron, qui a déjà installé des nichoirs à chauve-souris et à mésanges et ne laboure pas les rangées de ses vignes, cherchait une solution pour parvenir à ses fins, qu’il a trouvé via une entreprise qui donne des arbres aux agriculteurs grâce aux fonds récoltés par la taxe carbone sur les entreprises.

« Nous n’avons que la plantation à notre charge », précise-t-il toutefois. Alors le jeune vigneron a une idée : proposer à l’école de son village de planter les arbres avec les élèves, dans un but pédagogique, et « pour qu’ils soient au contact de la nature », rajoute-il. Il contacte alors la cave Maison Sinnae, dont il est coopérateur, pour monter le projet. La cave en profitera pour « apporter des outils pédagogiques aux enfants pour leur expliquer l’importance du rôle de la haie pour la faune et la flore », explique Véronique Gauer, directrice Hygiène, sécurité et environnement de Maison Sinnae. L’occasion aussi de leur présenter les essences locales plantées pour la haie, à savoir du laurier-thym, de l’arbousier, du romarin, du cerisier de sainte-Lucie ou encore du genévrier.

Il faut dire que cette action s’inscrit pleinement dans les objectifs de la cave, qui cherche à « avoir des actions impactantes sur le territoire en matière de biodiversité, et en y intégrant les enfants », rajoute-elle. Dans ce cadre, une action similaire est prévue début février chez un vigneron laudunois.