Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 13.03.2021 - tony-duret - 2 min  - vu 1090 fois

AU PALAIS Après avoir bu ses 3 litres de bière quotidien, il vole le sac d’une octogénaire en déambulateur

Mardi dernier, devant le tribunal correctionnel de Nîmes, Farid comparaissait pour trois séries de vol commises en l’espace d’un an. À chaque fois, le quadragénaire avait beaucoup bu.

« À chaque fois, avec l’alcool, je fais des conneries que même des gamins de 14 ans ne feraient pas ». S’il n’a pas toujours les idées claires, on peut concéder à Farid d’être lucide quand il est sobre. Les conneries, comme il dit, il les a multipliées ces derniers mois. Pas plus tard que le mercredi 3 mars quand, sur les coups de 17h, il vole à l’arraché le sac d’une octogénaire en déambulateur à quelques pas des arènes de Nîmes. Il est interpellé quelques instants plus tard alors qu’il tente d’acheter des cigarettes grâce au paiement sans contact dans un tabac de l’avenue Feuchères. Son taux d’alcoolémie ? Pas loin de 2 grammes d’alcool dans le sang. « J’avais bu au moins 20 bières ! », déclare-t-il à l’audience. Ce jour-là, c’était un peu plus que d’habitude puisqu’il dit tourner à environ 3 litres par jour…

Six mois plus tôt, il avait piqué l’ordinateur d’une étudiante en Droit à la terrasse d’un café du centre-ville de Nîmes. Encore une fois, le quadragénaire était dans un sale état avec dix canettes consommées. « Ça montre bien que je fais n’importe quoi parce que j’ai revendu l’ordinateur 20 € alors qu’on m’a dit qu’il en valait 2 000 € », se défend Farid.

Enfin, en mars 2020, il a brisé la vitre d’une voiture pour dérober l’ordinateur portable d’un commercial. Son ADN a été retrouvé sur le brise-vitre. « Je ne m’en souviens pas. Mais le policier m’a expliqué que l’ADN c’est comme si on portait tous un numéro et là c’est le mien qui est sorti », explique-t-il en déclenchant quelques sourires sur les visages des magistrats. Seulement, si son numéro est sorti, il n’a pas pour autant gagné le gros lot. Le procureur, Romain Domingues, le ramène sur terre en demandant 3 ans de prison dont six mois avec sursis en raison de « faits abjectes et lâches » ainsi que de son riche casier judiciaire qui compte 24 mentions.

La tâche est immense pour son conseil, maître Marine Santimaria, qui énumère les quelques bons points - il a reconnu les faits, il est actuellement en CDD – et cite même le Grand Corneille pour résumer la consommation d’alcool de son client : « Et lorsque le malade aime sa maladie, qu’il a peine à souffrir que l’on y remédie ». La peine est moins poétique : 2 ans de prison dont la moitié avec sursis, une obligation de soins et l’indemnisation des victimes. Le maintien en détention a été prononcé pour l’année de prison ferme. Le temps de lire ou relire l’œuvre de Corneille.

Tony Duret

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