AU PALAIS Une professeur condamnée pour une rave party illégale
" C'était une soirée pour mon anniversaire. Il devait y avoir 50 personnes, nous avons été dépassés par les événements", essaie de convaincre un homme de 41 ans accusé d'avoir organisé une rave party illégale, le 14 avril 2013, à Saint Victor la Coste. Lorsque les gendarmes ont été appelés à la rescousse par les riverains surpris d'un tel vacarme dans la nuit, à 3h du matin, les militaires ont mis 2h pour accéder au cœur de la fête. "Dans la matinée, à 11h30, il y avait encore 560 voitures sur le secteur", résume la présidente du tribunal correctionnel de Nîmes. Une autre personne est prévenue de la même infraction et surtout d'avoir détourné l'argent de l'entrée et des boissons sur des comptes personnels. Car les participants à la fête devaient s'acquitter d'un droit d'entrée.
Le "couple" poursuivi avait pourtant mis en place un collectif et une association pour promouvoir les musiques actuelles. Même à l'audience difficile d'y voir clair sur le détournement présumé et sur l'organisation de la rave car les deux mis en cause reviennent systématiquement sur leurs déclarations. Ils ne sont même pas d'accord entre eux. "Il y a eu une soirée qui a regroupé entre 500 et 2 000 personnes sur un terrain appartenant à un tiers... Ce dernier n'était même pas au courant de l'événement. Une soirée qui n'a pas été déclarée, sans aucune règle de sécurité", estime la représentante du Parquet de Nîmes qui réclame pour chacun des prévenus 1 500 euros d'amende avec sursis. Les deux personnes présentes à la barre du tribunal ne sont pas connues de la justice. L'un est salarié dans un grand groupe de métallurgie, la dame est professeur dans un collège. Après 3 ans d'instruction et deux heures de débats à l'audience, les deux prévenus sont condamnés à 1 500 euros d'amende. Le matériel de sonorisation saisi à l'époque est définitivement récupéré par la justice.
Boris De la Cruz