BEAUCAIRE Il frappe sa femme enceinte car il a dû passer l’aspirateur
Aurélien, un père de famille de trois enfants qui vit à Beaucaire, comparaissait ce mardi devant le tribunal correctionnel de Nîmes pour des faits de « violences habituelles » sur sa compagne.
Le 29 février 2020, une femme de 30 ans, enceinte de 5 mois, se présente à l’hôpital Carémeau à Nîmes parce qu’elle est inquiète pour le bébé qu’elle porte. Cette maman dit avoir reçu des coups de son compagnon et présente des marques au niveau des jambes et des bras. Fort heureusement, le bébé n’a rien. Il naîtra quelques mois plus tard en bonne santé.
Entendu par les enquêteurs, son compagnon reconnaît mollement les faits. Il raconte que ce jour-là, il était énervé parce qu’il était 13h, que sa femme dormait encore et qu’il avait dû passer l’aspirateur. Il l’a alors frappée et menacée de mort. « C’est un rituel, on se menace tous les jours », a-t-il expliqué aux enquêteurs.
À la barre du tribunal correctionnel de Nîmes, ce mardi 9 février, Aurélien est toujours dans le partage des responsabilités, quitte à en attribuer généreusement un peu plus à sa compagne qui, elle, est absente. « Ma femme fait des crises d’hystérie. Mais c’est terminé, tout ça c’est du passé », répète-t-il à plusieurs reprises, sous-entendant que la justice pourrait elle aussi tirer un trait sur cette histoire.
Seulement, le juge Jean-Pierre Bandiera lui rappelle que ce n’est pas si simple : « En principe, tous les gens comparaissent pour des faits passés ». À peine le temps d’esquisser un sourire pour cette pointe d’ironie que le procureur, Antoine Wolff, prend le relai : « Que faisons-nous là ? Tout va bien ! Les enfants assistent à des violences et on vous dit que tout va bien. Il banalise ces violences », regrette le représentant du ministère public qui requiert un an de prison dont la moitié avec sursis. Peine confirmée par le tribunal qui invite Aurélien à respecter son engagement de ne plus jamais frapper sa femme.
Tony Duret