GARD 140 voitures saisies, 26 gardes à vue, 500 000 euros confisqués sur des comptes bancaires
L'opération menée hier par le groupe " économie souterraine" de la Sûreté départementale de Nîmes a porté ses fruits. C'est l'une des plus grosses opérations en France concernant le trafic lié à la TVA et la revente de voitures.
Les policiers Nîmois ont démantelé une structure qui avait des ramifications sur plusieurs départements de l'Hexagone. Mardi matin, de nombreuses perquisitions se sont déroulées sur sept départements du territoire et 26 gardes à vue sont enregistrées ce mercredi matin par les forces de l'ordre.
Les effectifs du commissariat de Nîmes étaient mobilisés sur cette opération d'envergure qui a conduit à une quinzaine d'interpellations, les cerveaux et les grosses mains du trafic résidant à Nîmes et dans la périphérie. Des commerçants ont été interpellés. Ils oeuvrent dans le monde de la vente de voitures d'occasions. Des gérants de sociétés bidons enregistrées en Espagne ou au Portugal ont également été arrêtés.
Mais l'opération initiée et dirigée par la Sûreté départementale de Nîmes a obligé d'autres services à venir prêter main forte aux enquêteurs Nîmois qui ont débuté leurs investigations en février dernier avec la découverte d'un véhicule suspect au quartier de Pissevin. Les douanes judiciaires et le GIR de Montpellier étaient également sur le pont, hier, dans l'Essonne, le Rhône, la région parisienne et près de Nantes, mais aussi à Narbonne ou Vitrolles.
Au total, selon nos informations, la pioche a été bonne puisque près de 140 véhicules qui devaient être vendus par les professionnels à des clients ont été saisis à titre conservatoire. Dans des coffres ont été retrouvés des tampons et papiers prouvant que les Nîmois avaient enregistré des entreprises dans d'autres pays pour ne pas payer la TVA en France. Sauf que les papiers des véhicules étaient falsifiés. Les enquêteurs détiennent des preuves qu'ils ne sont jamais sortis de France et que la TVA devait être acquittée.
500 000 euros ont été saisis sur des comptes bancaires alors que le préjudice de TVA pour l'État est évalué à 5 millions d'euros sur deux ans. L'enquête se poursuit. Elle est ouverte pour "escroquerie en bande organisée, association de malfaiteurs et blanchiment de fraude fiscale".