GARD Le pompier volontaire relaxé pour des arnaques au calendrier
Le tribunal correctionnel de Nîmes l'avait condamné en 2022 à trois mois de prison avec sursis et à une amende de 3 000 euros pour des abus de confiance. La cour d'appel de Nîmes a infirmé cette décision et a décidé de relaxer le pompier volontaire.
Il clame son inocence depuis la découverte de cette arnaque présumée par une amicale des sapeurs-pompiers. C'est lors de la distribution, fin 2019, de calendriers dans une petite commune gardoise que les faits qualifiés par la justice "d'abus de confiance" ont été dénoncés à la justice.
Le prévenu a comparu l'été dernier devant le tribunal correctionnel de Nîmes qui avait prononcé sa condamnation. Ce policier municipal, par ailleurs pompier volontaire, était soupçonné d'avoir encaissé à son profit la vente d'une partie des calendriers... Près de 600 euros de préjudice pour l'amicale des pompiers selon des chiffres fournis à l'audience par l'association.
"Le tribunal correctionnel a bien vu qu'il y avait un problème sérieux, mais le problème à mon sens résulte d'une enquête que je vais qualifier de défaillante", estime l'avocat général Pierre Couttenier qui s'engouffre vers la voie de la relaxe pour le prévenu. "Il a fait la tournée seul, il n'y a pas de témoins et les éventuelles victimes n'ont pas été retrouvées. On doit se débrouiller avec ça, avec des gens qui ont été contactés par téléphone par des enquêteurs, c'est un peu comme si l'on disait : allo c'est l'IFOP un institut de sondage, dégoupille l'avocat général très gêné par cette procédure. C'est dommageable et je dois avouer que le doute m'enveloppe", poursuit le représentant du parquet général de Nîmes.
"De plus, il n'a reçu pour sa première tournée aucune instruction orale ou écrite, il ne savait pas comment il fallait faire. Les gens qui ont donné pour les calendriers, contactés par téléphone indiquent une fourchette des dons, mais ils ne se souviennent pas précisément des sommes données, s'il s'agissait de un euro ou de dix euros", poursuit l'avocat de la défense.
La cour d'appel a rendu son délibéré il y a quelques jours et a décidé de suivre les réquisitions et de relaxer le père de famille. Le pompier volontaire est donc innocenté.