Des malfaiteurs qui perçaient des coffres-forts dans le Sud de la France veulent sortir de prison 8 mois après leur interpellation.

Trois hommes étaient devant la chambre de l'instruction de Nîmes mercredi matin pour essayer d'être placés sous contrôle judiciaire. En juin 2016, la section de Recherches avait mis fin aux agissements de cette équipe en interpellant ce gang venu du Kosovo et réfugié à Avignon. Des malfaiteurs chevronnés qui agissent "selon un mode opératoire quasi militaire" avait expliqué la procureure de la république de Nîmes, à l'époque de l'interpellation. Dix d'entre eux sont en détention provisoire dont trois demandent ce matin, d'être placés sous contrôle judiciaire dans cette affaire criminelle de " vols en bande organisée et d'association de malfaiteurs".  29 faits sont reprochés à cette équipe dans plusieurs départements du grand Sud. "Ces affaires sont liées par un mode opératoire identique qui consistait à percer les coffres-forts et en neutralisant auparavant les systèmes d'alarme des grands magasins", explique la présidente de la chambre de l'instruction. Les commerces ont subi plusieurs centaines de milliers d'euros de préjudice. Des demandes de remise en liberté que refusent l'avocat général, "à cause du risque de réitération de l'infraction. On est dans une organisation particulièrement bien structurée. Des zones commerciales étaient ciblées avec à chaque fois 2 véhicules de quatre personnes qui intervenaient", détaille la représentante du parquet général.

La Cour d'Appel de Nîmes a suivi les réquisitions et a refusé la libération conditionnelle des trois hommes mis en examen. Ils resteront donc détenus pour le reste des investigations menées par un juge d'instruction de Nîmes. Le gang frappait dans le Gard, mais aussi, l'Hérault, l'Aude, les P-O, la Haute Garonne, les Bouches-du-Rhône, le Vaucluse, les Alpes-de-Haute-Provence et l'Ardèche.

Boris De la Cruz