GARD L'ex-maire condamné pour viol en novembre dernier demande sa libération
L'ancien maire de Saint-Maximin, près d'Uzès, condamné le 25 novembre dernier par la cour d'assises du Gard à 12 ans de réclusion criminelle a demandé ce mercredi matin son contrôle judiciaire avant son procès d'appel.
À 75 ans, il est incarcéré depuis près de deux mois suite au verdict de la cour d'assises du Gard. L'ex-maire de Saint-Maximin a été sanctionné à 12 ans de réclusion criminelle pour "viol", "agression sexuelle'" et "harcèlement sexuel" sur une employée de la mairie du village, des faits qui remontent à 2014.
De la dénonciation des faits par trois plaignantes jusqu'à son procès criminel de novembre dernier, il n'avait jamais effectué un jour de détention provisoire. "Il a fait appel, il ne nie pas les relations sexuelles mais il a toujours prétendu qu'elles étaient consenties", souligne maître Patricia Perrien, le conseil de l'ancien édile qui veut retourner chez lui pour profiter de ses proches et de sa retraite.
Marié, père de famille et même grand-père, cet homme "n'est pas dans son milieu en prison, c'est un ancien fonctionnaire de l'éducation nationale qui est terrorisé en détention et qui ne sort jamais de sa cellule. Cette affaire c'est le seul élèment négatif de sa vie", selon maître Perrien.
"Il y a quand même une condamnation très récente de la cour d'assises, estime l'avocat général Hervé Poinot qui refuse un éventuel élargissement. Il nie tellement les faits qu'il en est dangereux", reprend le ministère public.
"Il ne faut pas oublier qu'il y a une victime qui est marquée par cette épreuve humaine et judiciaire", estime pour sa part maître Grégory Lorion pour l'employée municipale abusée.
Une décision d'éventuel contrôle judicaire ou de maintien en détention qui sera prise demain jeudi par la chambre de l'instruction de Nîmes présidée par Christophe Teissier.