GARD L'expert-comptable au tribunal pour harcèlement sexuel sur deux employées
" On peut qualifier le harcèlement sexuel comme une infraction perverse et dégradante pour la femme. Vous êtes un employeur peu scrupuleux et puis vos déclarations varient beaucoup. Vous avez un comportement déplacé. Il faut sanctionner de manière ferme l'attitude et les propos de monsieur", estime la représentante du parquet de Nîmes qui réclame 5 mois de prison avec sursis et 8 000 euros d'amende pour un expert-comptable, autrefois expert judiciaire.
Le prévenu est depuis près de quatre heures sur le grill des questions du président du tribunal correctionnel de Nîmes, Jean-Pierre Bandiera. Le mis en cause est renvoyé devant la juridiction répressive pour " harcèlement sexuel par une personne abusant de son autorité que lui confère sa fonction" et " propos ou comportement à connotation sexuelle, imposés de façon répétée".
Le patron aujourd'hui âgé de 70 ans, aurait abusé de ses deux employées pendant près de quatre ans de 2011 à 2015. Elle affirment que l'expert comptable leur touchait des parties intimes du corps et qu'il avait des propos totalement déplacés envers elles.
"On est dans un dossier de vengeance, avant de porter plainte, ces dames n'ont jamais rien dénoncé des agissements du patron. Elles ne sont pas capables de donner une seule date sur des événements qui auraient dû les marquer. Elles n'ont rien noté", souligne le conseil du prévenu. L'expert comptable lui est droit dans ses bottes. Il nie totalement les accusations.
"Monsieur est tout puissant en son domaine et dans son fief. Vous avez largement les preuves dans le dossier que ces faits étaient incessants et indécents", note le conseil des deux femmes qui ont déposé des plaintes. Le tribunal rendra sa décision le 19 décembre.