GARD Proxénétisme et prostitution sur les routes : cinq hommes concernés par l'enquête
Les gendarmes de la compagnie de Nîmes ont procédé, mardi en fin d'après-midi et en début de soirée, à cinq interpellations et à des perquisitions concernant un dossier de proxénétisme aggravée.
Le parquet de Nîmes a réclamé, ce jeudi, l'incarcération provisoire des cinq hommes afin qu'ils soient jugés mardi prochain en comparution immédiate. Ils encourent jusqu'à 10 ans de prison. Ce soir, le juge des libertés et de la détention n'avait pas encore statué sur l'avenir judiciaire des cinq complices présumés.
Trois d'entre eux prétendent être les compagnons des femmes qui se prostituaient. "Des personnes de 20 à 30 ans qui étaient localisées sur la commune de Saint-Gilles. Mais la prostitution ne se déroulait pas là-bas", confie le vice-procureur, Alexandre Rossi. Les femmes n'ont pas accepté d'aides médicales ou psychologiques et elles défendraient leurs proxénètes, originaires de la même ville de Roumanie. "Deux d'entre eux ont été condamnés en Roumanie pour des faits liés à la traite des êtres humains", poursuit le vice-procureur.
Déjà condamnés en Roumanie
Depuis plusieurs semaines des investigations et des surveillances de la brigade des recherches de la gendarmerie de Nîmes se déroulaient autour de jeunes femmes venues de Roumanie et qui se prostituaient sur les communes de Jonquières-Saint-Vincent, Saint-Bonnet-du-Gard et Caissargues. De la prostitution de bord de routes et des filles qui étaient emmenées à des heures fixes de la journée à des endroits précis des trois communes gardoises.
" L'affaire a débuté avec des riverains et des automobilistes qui s'interrogeaient sur la présence de ces jeunes femmes", poursuit le représentant du parquet de Nîmes. 800 euros auraient été saisis lors de l'interpellation des proxénètes ainsi que trois voitures qui servaient à amener et ramener les filles de l'endroit de prostitution vers Saint-Gilles.